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Patients de Grand Corps Malade: "On oublie les fauteuils et on s'attache à des êtres humains"

Grand Corps Malade et le co-réalisateur du film Patients, Medhi Idir, sur BFMTV.

Grand Corps Malade et le co-réalisateur du film Patients, Medhi Idir, sur BFMTV. - BFMTV

Grand Corps Malade met en scène son premier film, Patients, tiré de son roman lui-même inspiré de sa vie. Un regard juste sur le milieu hospitalier, et une histoire pleine d'humour et sans pathos.

Patients, le premier film de Fabien Marsaud, plus connu sous le nom de Grand Corps Malade, sort ce mercredi en salles. Co-réalisé avec Mehdi Idir, il est tiré de son roman du même nom et raconte la longue rééducation du slameur après son accident. Pourtant: "On s'en fout que ce soit mon histoire, confie Grand Corps Malade à BFMTV, ça peut être l'histoire de n'importe quel jeune de vingt ans qui a un grave accident".

"Ce film, ce n'est pas un biopic, précise-t-il encore. Ce n'est pas une autobiographie sur ce qu'était Grand Corps Malade avant de faire de la musique".

Patients a été tourné en sept semaines dans le centre de rééducation de Coubert, là où Grand Corps Malade a été soigné. Il suit la trajectoire de cinq jeunes gens, les accompagne dans leur quotidien. Des personnages qui ne se seraient sans doute jamais rencontrés autrement. "On rentre dans le milieu hospitalier, on voit des gens handicapés, on voit des gens en fauteuil et en fin de compte, on oublie les fauteuils, on s'attache à des êtres humains".

Humour et tchatche

"C'est un univers très immobile, souligne encore Grand Corps Malade. Les gens sont paralysés. Finalement, le mouvement, il est dans leurs échanges, dans leurs regards, dans leur tchatche".

Car le chanteur et écrivain a choisi l'humour, pour raconter la rééducation de vies et de corps brisés et évite ainsi tout pathos. "Dans un centre de rééducation, c'est pétri d'humour, explique-t-il ainsi à Télérama. Comme le contexte dans un centre de rééducation est très lourd, il était hors de question de faire un film pathos".

Magali Rangin avec Edouard Bonnamour