Oscars 2018: d'Agnès Varda à Timothée Chalamet, ces Français en lice pour un trophée

L'Hexagone ne manquera pas de représentants, ce dimanche soir, lors de la 90e cérémonie des Oscars. Tour d'horizon des Français (ou presque) qui pourraient repartir avec une statuette.

Des Frenchies à la conquête d'Hollywood. Ce dimanche soir, lorsque que le Dolby Theatre de Los Angeles accueillera la 90e cérémonie des Oscars, plusieurs représentants de l'Hexagone se fraieront un chemin parmi le gratin du cinéma américain. Avec l'espoir de repartir avec un trophée.

Nouvelles coqueluches des caméras (Timothée Chalamet, star franco-américaine de Call Me By Your Name), icônes de la réalisation à la française (Agnès Varda) ou encore hommes de l'ombre (Bruno Delbonnel, nommé dans la catégorie meilleure photographie pour Les Heures sombres), ces cinq espoirs français se mesureront aux plus grands talents d'Hollywood. Tour d'horizon de ces artistes qui défendront le drapeau tricolore.

Agnès Varda, nommée dans la catégorie meilleur documentaire

À 89 ans, Agnès Varda concourt en compagnie de JR pour l'Oscar du meilleur documentaire. La documentariste-réalisatrice et l'artiste contemporain ont signé le film Visages, villages, sorti en juin dernier. Un road-trip à travers la France durant lequel ils sont allés à la rencontre de personnes croisées. 

Il pourrait s'agir d'un doublé pour Agnès Varda, qui a reçu un Oscar d'honneur en novembre dernier des mains d'Angelina Jolie. Les deux femmes s'étaient d'ailleurs laissées aller à quelques pas de danse.

Timothée Chalamet, French touch à Hollywood

N'être qu'à moitié français, c'est toujours plus que pas français du tout. Le Franco-américain Timothée Chalamet, nouvelle coqueluche d'Hollywood, s'impose à 22 ans comme un sérieux candidat à l'Oscar du meilleur acteur. Grâce à son rôle d'adolescent épris d'un homme plus âgé dans Call Me By Your Name, adaptation du roman éponyme saluée par le public et la critique à travers le monde.

Malgré tout, la compétition s'annonce rude: Timothée Chalamet se mesurera à trois monstres sacrés hollywoodiens: Denzel Washington (L'affaire Roman J.), Gary Oldman (Les Heures sombres) et Daniel-Day Lewis (Phantom Thread). À noter: ce dernier, déjà détenteur de trois Oscars, a annoncé en juin dernier qu'il prendrait sa retraite après ce long-métrage.

L'Académie décidera-t-elle de lui dire au revoir en beauté? Si Timothée Chalamet repart bredouille, celui que l'on a vu dans Homeland pourra se consoler avec la perspective d'une carrière plus que prometteuse: il sera le 14 mars à l'affiche de Hostiles, de Scott Cooper, face à Christian Bale (BFMTV vous en dévoile un extrait exclusif, dans lequel le jeune acteur s'exprime dans un français parfait). 

Alexandre Desplat, compositeur en terrain connu

Une petite musique habituelle. Alexandre Desplat, nommé pour l'Oscar de la meilleure musique de film avec La Forme de l'eau (grand favori de cette compétition avec 13 nominations), n'en est pas à sa première percée. À 56 ans, ce compositeur français compte déjà une victoire aux Oscars. Il a remporté ce prix en 2015 avec The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson.

Avant cette victoire, il avait été nommé à sept reprises depuis 2007, pour The Queen, L'Étrange histoire de Benjamin Button, Fantastic Mr. Fox, Le Discours d'un roi, Argo, Philomena et The Imitation Game.

Bruno Delbonnel

Un autre Français habitué des vols Paris-Los Angeles. Le directeur de la photographie Bruno Delbonnel a déjà vu son nom cité à quatre reprises par les Oscars: en 2002 pour Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, en 2005 pour Un long dimanche de fiançailles (qu'il a remporté), en 2010 pour Harry Potter et le Prince de sang-mêlé et en 2014 pour Inside Llewyn Davis.

Cette année, il concourt pour la photographie des Heures sombres, biopic de Winston Churchill signé Joe Wright. Face à lui, d'autres grands succès de ces derniers mois: Blade Runner 2049, Dunkerque, et le très menaçant La Forme de l'eau. 

Une Garden-Party inattendue

C'est peut-être la belle histoire de ces Oscars 2018. Celle de six camarade de promotion de l'école d'animation Mopa de Arles (Bouches-du-Rhône). Les six garçons ont allié leurs talents pour réaliser le court-métrage Garden-Party, dans le cadre d'un projet de fin d'études obligatoire. Comme le raconte 20 minutes, ce qui devait n'être qu'un travail de classe les fait concourir aux Oscars dans la catégorie meilleur court-métrage d'animation.

"On voulait prouver que des étudiants peuvent sortir un film avec une qualité professionnelle, mais on ne pensait pas aller aussi loin", explique l'un d'entre eux dans les colonnes du quotidien. D'après Le Parisien, Garden-Party a déjà été distingué par pas moins de soixante festivals à travers le monde. 

B.P.