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Cinéma

Netflix: les salles de cinéma ne sont pas en danger selon Polanski

Roman Polanski à Cannes le 27 mai 2017

Roman Polanski à Cannes le 27 mai 2017 - Alberto Pizzoli - AFP

Le réalisateur estime que les spectateurs continueront à aller dans les salles de cinéma pour "participer à une expérience".

En pleine polémique Netflix à Cannes, le cinéaste oscarisé Roman Polanski ne croit pas que les salles de cinéma soient en danger, le public souhaitant selon lui "y partager des expériences comme dans les théâtres grecs ou les cirques romains". "Il est très difficile par exemple de voir Borat tout seul plutôt que de le voir dans une salle ou tout le monde rit", a-t-il lancé sous les rires de la salle.

"Je ne crois pas que le cinéma est en danger. Je pense que les gens vont continuer à aller en salles, non pas parce que le son est meilleur, la projection de meilleure qualité ou le fauteuil plus confortable qu'à la maison. Ils vont dans les cinémas pour participer à une expérience autour d'eux: c'est aussi ancien que l'humanité depuis les théâtres grecs et les cirques romains", a dit Roman Polanski.

"On disait que les Walkmans étaient la fin des concerts. Depuis, on a de plus en plus de public dans les concerts. Les gens souhaitent y partager une expérience. C'est la même chose pour les salles de cinéma", a-t-il estimé.

Deux films Netflix en lice

Netflix, géant américain de la vidéo en ligne, a annoncé qu'il ne sortirait pas dans les salles de cinéma Okja et The Meyerowitz Stories, ses deux films sélectionnés par le 70e Festival de Cannes, refusant d'attendre le délai de trois ans imposé par la réglementation française pour qu'ils puissent être visibles sur sa plateforme.

Du coup, le Festival a annoncé un changement de ses règles pour l'année prochaine: tous les films en lice pour la Palme d'or devront obligatoirement sortir en salles.

Interrogé par ailleurs sur la suprématie des réseaux sociaux, Roman Polanski a indiqué ne pas avoir de compte Facebook, "espérant continuer à en être préservé".

Nawal Bonnefoy avec AFP