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Netflix: les films de Charlie Chaplin, David Lynch et Jacques Demy disponibles en mai

Les temps modernes de Charlie Chaplin, Dune de David Lynch et Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy arrivent sur Netflix

Les temps modernes de Charlie Chaplin, Dune de David Lynch et Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy arrivent sur Netflix - MK2

Les chefs d'œuvre de David Lynch, Charlie Chaplin et Jacques Demy viennent enrichir le catalogue de la plateforme de streaming.

Après la mise en ligne de douze films de François Truffaut vendredi dernier, Netflix continue son partenariat avec la société de production française MK2 et proposera en mai plusieurs œuvres signées Charlie Chaplin, David Lynch et Jacques Demy. Un concentré de films qui ont changé la face du cinéma.

Revoir les facéties de Charlot

La plateforme de streaming mettra en ligne ce vendredi 1er mai neuf films de Charlie Chaplin, soit la quasi totalité de ses longs métrages. Mis à part L'Opinion Publique (1923), unique film de la sélection dans lequel Chaplin n'apparaît pas, le reste fait la part belle à l'acteur et à son personnage de vagabond.

L'occasion de suivre son évolution depuis La Ruée vers l'Or (1925) et Le Cirque (1928), deux films où il multiplie les trucages impressionnants et réalise des numéros mémorables. Suivent Les Lumières de la ville (1931), Les Temps modernes (1936) et Le Dictateur (1940), trois classiques intemporels où Chaplin dénonce les injustices et les travers de son époque. On y découvre aussi pour la première fois un Chaplin parlant, qui use de tous les moyens possibles (chansons, charabia) pour garder intact la magie du muet.

Les trois derniers films de la sélection Chaplin ont été réalisés à la fin de sa carrière après la Seconde Guerre mondiale: Monsieur Verdoux (1947), inspiré par l'histoire du tueur en série Landru, Les Feux de la rampe (1952), où il partage l'écran pour l'unique fois de sa vie avec Buster Keaton, et Un roi à New York (1957), où il évoque de manière ironique son exil des États-Unis en plein maccarthysme.

Plonger dans les cauchemars de Lynch

Les films de David Lynch seront disponibles en deux temps. Ce vendredi 1er mai, son adaptation de Dune sera mise en ligne. L'occasion idéale pour retourner sur la planète Arrakis et retrouver ses habitants, les Fremens, avant de découvrir en fin d'année l'adaptation du classique de Frank Herbert par Denis Villeneuve

Le vendredi 8 mai, trois autres films de Lynch seront disponibles: Eraserhead (1977), œuvre iconoclaste qui marqua toute une génération de réalisateurs dans les années 1970 ; son prequel de Twin Peaks Fire Walk with me (1992), et Lost Highway (1997), hommage aux films noirs et à Alfred Hitchcock.

Chanter la vie, chanter les fleurs avec Jacques Demy

Le vendredi 15 mai, ce sera le tour de Jacques Demy de voir la quasi intégralité de son œuvre disponible. On y retrouvera des classiques comme Lola (1961), Les Parapluies de Cherbourg (1963), Les Demoiselles de Rochefort (1966) ou encore Peau d'âne (1970) et Une chambre en ville (1982). Un cinéma enchanté et "en-chanté" où la musique panse les plaies de personnages brisés par le monde moderne.

D'autres films moins connus du grand public seront également disponibles comme La Baie des Anges (1963) avec Jeanne Moreau et L'Évènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune (1973), comédie musicale avec Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni où la star italienne tombe ... enceint.

Plus rare encore, Le Joueur de flûte (1972)avec le chanteur folk Donovan, est une relecture du mythe du Joueur de flûte de Hamelin. Les curieux pourront aussi découvrir Parking (1985), un des derniers films de Demy où le réalisateur rejoue le drame d'Orphée dans le milieu de la musique pop.

D'autres films signés Krzysztof Kieslowski, Alain Resnais, Emir Kusturica, ou encore Michael Haneke et Steve McQueen seront disponibles sur Netflix grâce à cet accord. Celui-ci porte sur cinquante films qui seront disponibles "pour une durée d’un an renouvelable avec des droits uniquement pour la France et non exclusifs", avait précisé la semaine dernière au Monde Nathanaël Karmitz, le directeur de MK2.

Jérôme Lachasse