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Cinéma

Malgré la polémique, J'accuse réalise le 4e meilleur démarrage de l'année en Île-de-France pour un film français

Roman Polanski

Roman Polanski - Guillaume Souvant -AFP

Le film de Roman Polanski réalise un démarrage prometteur, malgré une nouvelle accusation de viol contre le cinéaste.

La polémique qui entoure la sortie de J'accuse ne semble pas avoir entaché l'intérêt des spectateurs. En salles ce mercredi, le nouveau film de Roman Polanski enregistre 5.475 entrées à Paris et sa périphérie lors de sa première journée d'exploitation, selon CBO Box-Office. Soit le 4e meilleur démarrage de l'année pour un film français dans la région. À l'échelle nationale, il cumule 13.770 entrées. 

J'accuse se place derrière Nous finirons ensemble de Guillaume Canet, Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu? de Philippe de Chauveron et Hors Normes, d'Éric Toledano et Olivier Nakache. 

Promotion difficile

Porté par Jean Dujardin, Louis Garrel et Emmanuelle Seigner (l'épouse du réalisateur), J'accuse raconte l'histoire de l'affaire Dreyfus. La promotion du film a été chamboulée par un nouveau témoignage de violences sexuelles à l'encontre de Roman Polanski, paru vendredi dernier dans Le Parisien: la photographe française Valentine Monnier assure que le cinéaste l'a rouée de coups puis violée en 1975, lorsqu'elle était âgée de 18 ans. Ce qu'il nie. 

Depuis, plusieurs interviews des acteurs principaux ont été annulées par ces derniers ou déprogrammées par les médias après leur enregistrement. Une manifestation féministe devant le cinéma Le Champo, où devait se tenir une avant-première du film mardi soir, a provoqué l'annulation de la projection

Les accusations de violences sexuelles contre Roman Polanski s'accumulent depuis plus de quarante ans. La première est tombée en 1977, lorsqu'il a été arrêté aux États-Unis, accusé d'avoir drogué et violé une adolescente de 13 ans. Le cinéaste a fui l'Amérique l'année suivante, en 1978.

Benjamin Pierret