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Cinéma

Le réalisateur du dernier Star Wars supprime 20.000 tweets après le renvoi de James Gunn

Rian Johnson, le réalisateur de Star Wars, épisode VIII

Rian Johnson, le réalisateur de Star Wars, épisode VIII - Jesse Grant / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Rian Johnson a décidé d'effacer 20.000 tweets pour éviter d'être ciblé par des partisans d'extrême droite soupçonnés de s'attaquer à des personnalités connues pour leurs opinions anti-Donald Trump.

Le réalisateur américain Rian Johnson, célèbre pour les films Looper et Star Wars, épisode VIII, a décidé cette semaine de supprimer 20.000 tweets.

Cette décision intervient quelques jours après le renvoi de James Gunn de la lucrative franchise Les Gardiens de la Galaxie pour des blagues controversées proférées sur Twitter il y a plusieurs années.

Sur le réseau social, Rian Johnson a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une "directive officielle", ajoutant qu'il pensait "n'avoir jamais twitté quelque chose de grave".

"Cela représente neuf ans de trucs écrits de manière spontanée. Si la nouvelle mode est que les trolls essayent de les analyser pour s'en servir contre moi, cela ne me semble pas être une si mauvaise idée [de les supprimer]."

Une pétition pour "ré-embaucher" James Gunn

Des tweets écrits par James Gunn entre 2008 et 2011 et déterrés par des personnalités de droite et d'extrême droite hostiles au réalisateur, fervent critique de Donald Trump, ont été à l'origine de son renvoi, annoncé lors du Comic-Con de San Diego.

Qualifiés d'"indéfendables" par Disney, ces messages, présentés par le cinéaste comme "des blagues outrancières et taboues", évoquaient des sujets comme le viol et la pédophilie. Une pétition a déjà rassemblé plus de 225.000 signatures pour demander au studio Disney de "ré-embaucher" James Gunn.

La décision de Disney intervient à la suite du renvoi de Roseanne Barr, vedette d'une sitcom à succès sur sa chaîne ABC, limogée fin mai après une plaisanterie raciste sur Valerie Jarrett, ex-conseillère de l'ancien président Barack Obama.

Jérôme Lachasse avec AFP