BFMTV
Cinéma

Le Grand Bain: la comédie feel good événement de Gilles Lellouche

Le Grand bain de Gilles Lellouche

Le Grand bain de Gilles Lellouche - Copyright Mika Cotellon - (c) (2018) TRESOR FILMS – CHI-FOU-MI PRODUCTIONS - COOL INDUSTRIE – STUDIOCANAL - TF1 FILMS PRODUCTION - ARTEMIS PRODUCTIONS

L'acteur sort ce mercredi son premier film en tant que réalisateur, une comédie sur des quadragénaires qui se lancent dans la natation synchronisée.

Quatorze ans après Narco, Gilles Lellouche signe en solo Le Grand bain, une comédie drôle et touchante dans la lignée de Full Monty avec un casting de stars: son grand ami Guillaume Canet, bien sûr, mais aussi Benoît Poelvoorde, Leïla Bekthi, Marina Foïs, Virginie Efira, Mathieu Amalric, Jean-Hugues Anglade et Philippe Katerine.

Présenté lors du dernier Festival de Cannes, Le Grand bain est la comédie feel good de l'automne, qui pourrait rencontrer le même succès qu'Intouchables. Ecrit également par Gilles Lellouche, ce long-métrage évoque avec tendresse des problèmes de société comme la solitude, le chômage, la souffrance au travail et l'endettement. 

"Cet ennui sourd qui laisse sans envie"

Le Grand bain suit un groupe de quadragénaires déprimés qui se lance dans la natation synchronisée. Leur rêve est de décrocher le titre mondial de leur discipline pour ainsi redonner un sens à leur vie.

"J'avais envie de parler de cette dépression et de cet ennui sourd que l'on peut rencontrer à un certain âge et qui laisse sans envie", a expliqué à Cannes à la presse Gilles Lellouche. Il ajoute: 

"J'ai toujours été fasciné par des mecs capables de faire 20 km le dimanche soir pour se rejoindre et jouer au foot dans un stade municipal alors qu'ils ne se connaissent pas. Il y a une foi, un esprit de groupe entre des gens qui n'ont a priori rien à se dire. Ce ne sont pas des amis, mais ils partagent un moment très précis dans leur vie, où se joue quelque chose qui dépasse l'idée du sport, quelque chose comme l'esprit de corps".

Une bande originale composée de tubes des années 1980

L'acteur des Petits mouchoirs a travaillé de nombreuses années sur son scénario. Il raconte avoir été profondément marqué par un groupe d'alcooliques anonymes et "l'incroyable générosité et la bienveillance que l'on peut y trouver": "Cela m'a donné envie de parler de gens qui ne vont pas bien", explique le réalisateur qui oscille sans cesse dans son film entre humour et drame. Une alternance qui se retrouve dans son casting, composé d'acteurs et actrices à l'aise dans ces deux registres: 

"Philippe Katerine [...] a une fantaisie lunaire, dadaïste, qui collait parfaitement au personnage. Anglade, on habite dans le même quartier, je le croisais au supermarché du coin, sa poésie me touche infiniment. J’avais ce souvenir de lui dans La Reine Margot avec ses cheveux longs, c’était parfait pour mon rockeur revenu de tout. Poelvoorde [...], c’est un génie absolu qui peut tout jouer et qui excelle dans les rôles de roublard", énumère Gilles Lellouche dans le dossier de presse. 

La bande originale, mélange de tubes des années 1980 et de morceaux instrumentaux de Jon Brion, souligne parfaitement la mélancolie des personnages. On retrouve ainsi Everybody Wants to Rule the World de Tears For Fears, Les Chariots de feu, Coming Up de Paul McCartney et surtout Easy Lover de Phil Collins et Phil Bailey. Des hymnes pop endiablés et parfaits pour redonner de la joie à nos tristes journées automnales.

Jérôme Lachasse avec AFP