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Cinéma

La nouvelle version d'Aladdin peine à trouver ses acteurs

Jasmine et Aladdin restent introuvables

Jasmine et Aladdin restent introuvables - Capture d'écran Youtube - Disney FR

Le casting des personnages principaux de ce reboot s'éternise. Pour de nombreux internautes, ce retard s'explique par la réticence des studios à confier ces rôles à des acteurs de couleur.

Petit contretemps sur la route d'Agrabah. Disney, qui prépare une adaptation du dessin animé Aladdin en prises de vue réelles, n'arrive pas à trouver les acteurs pour interpréter les deux personnages principaux. Le planning du film réalisé par Guy Ritchie est retardé. 

Alors que le nom de Will Smith a été évoqué pour incarner le célèbre Génie, Aladdin et Jasmine restent introuvables. Pour beaucoup d'internautes circonspects, cette recherche infructueuse est le signe du racisme ambiant qui règne à Hollywood, toujours réticent à confier le premier rôle d'un blockbuster à un acteur de couleur.

Une recherche mondiale

Si les actrices Naomi Scott (Power Rangers) et Tara Sutaria sont pressenties pour interpréter Jasmine, rien n'est arrêté tant que leur alchimie avec le futur Aladdin n'a pas été testée. Selon le Hollywood Reporter, Dev Patel (Slumdog Millionaire, Lion) et Riz Ahmed (The Night of) ont été envisagés, bien que le rôle ait de grandes chances de revenir à un inconnu.

Le média rapporte que quelque 2.000 comédiens et comédiennes ont été auditionnés, avec l'intervention de directeurs de casting de Londres, d'Égypte, d'Abu Dhabi et d'Inde. La production, qui cherche un acteur originaire du Moyen-Orient ou d'Inde, évoque des difficultés à trouver un comédien d'une vingtaine d'années qui puisse chanter et jouer la comédie. Sur les réseaux sociaux, l'explication avancée est un peu plus simple. 

Racisme et whitewashing

"Disney est trop occupé à trouver à quel acteur blanc le bronzage va le mieux."

Les nouvelles de ce casting difficile interviennent quelques semaines après des rumeurs (démenties depuis) selon lesquelles Tom Hardy, britannique et blanc, pourrait interpréter Jafar. Pour beaucoup d'internautes, la version "live-action" d'Aladdin constitue déjà un nouveau cas de whitewashing, cette tendance qu'ont les studios hollywoodiens de privilégier les acteurs blancs, même pour des rôles qui devraient revenir aux minorités.

Récemment, le choix de Scarlett Johansson pour interpréter le personnage principal de Ghost in the Shell, adaptation d'un film d'animation japonais culte, avait fait l'objet de critiques similaires. "Pourvu que Scarlett Johansson ne voie pas ça", ironise même un internaute, pointant vers un article sur Aladdin.

Un retard habituel?

Comme le souligne le Hollywood Reporter, ce retard dans le processus de casting n'est pas sans précédents pour les studios Disney. Lily James, pour Cendrillon, et Daisy Ridley, Rey dans Star Wars, ont elles aussi fait l'objet de recherches plus longues que prévu. Pas sûr que ces antécédents suffisent à convaincre les internautes méfiants. 

Benjamin Pierret