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Cinéma

L'animation française "dynamique" en 2017, selon le CNC

Ballerina

Ballerina - Copyright Gaumont Distribution

Quelques jours avant l'ouverture du festival d'Annecy, le CNC dresse un bilan positif du secteur de l'animation française.

Le secteur de l'animation française est en forme, porté notamment par la télévision, avec une relocalisation des dépenses de production en 2017, des exportations en hausse et des emplois en pleine croissance, selon le bilan annuel publié mardi par le CNC.

"Le secteur de l'animation fait preuve d'un dynamisme dont tous ses acteurs peuvent être fiers", a commenté la présidente du Centre nationale du cinéma (CNC) Frédérique Bredin, citée dans un communiqué.

Cinq longs métrages d'animation ont été lancés en production en 2017, dont Minuscule - les mandibules du bout du monde. C'est deux fois moins qu'en 2016. Avec cette baisse du nombre de films, les devis agréés en 2017 sont en net recul par rapport à 2016 (-59,4% à 29,5 millions d'euros).

Les dépenses réalisées en France ont doublé en deux ans

Dans l'audiovisuel en revanche, si le volume horaire de production d'animation a baissé en 2017, le montant des devis progresse de 4,9% par rapport à 2016 à 269 millions d'euros, son plus haut niveau jamais atteint. 

Une occasion de se réjouir à ce stade, alors que la suppression annoncée de France 4, chaîne jeunesse de France Télévisions et deuxième diffuseur de programmes d'animation parmi les chaînes nationales, inquiète l'industrie française du secteur. C'est notamment cette chaîne qui a diffusé de Lastman, adapté de la célèbre BD de Balack, Sanlaville et Vivès

La part des dépenses de production en France pour les programmes audiovisuels d'animation est quant à elle à son plus haut niveau depuis dix ans en 2017, à 85%. Au total, les dépenses réalisées en France dans tout le secteur de l'animation ont doublé en deux ans, grâce au renforcement du crédit d'impôt, souligne le CNC.

Le secteur a en effet bénéficié de deux réformes importantes en 2016: le renforcement du fonds de soutien à l'animation (20 millions d'euros supplémentaires) et la revalorisation des crédits d'impôts. 

Les exportations se portent bien

Les programmes audiovisuels français d'animation ne se sont eux jamais aussi bien vendus à l'étranger qu'en 2016, à hauteur de 75 millions d'euros, soit une augmentation de près de 50% par rapport à 2015, se félicite le CNC.

Les exportations se portent bien également pour les films de cinéma, qui ont réalisé 15,1 millions d'entrées dans les salles étrangères en 2017, portés par la coproduction franco-canadienne Ballerina (14 millions d'entrées à fin 2017).

L'emploi connaît une croissance notable, avec plus de 700 emplois créés en 2016, souligne le CNC. Depuis 2004, les effectifs ont même presque doublé, passant de 3.200 salariés à plus de 6.200 en 2016.

J.L. avec AFP