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Cinéma

Keanu Reeves lance le festival de Deauville

L'acteur et producteur canadien Keanu Reeves, le 4 septembre 2015 à Deauville

L'acteur et producteur canadien Keanu Reeves, le 4 septembre 2015 à Deauville - CHARLY TRIBALLEAU, AFP

Keanu Reeves étrenne vendredi soir le tapis rouge du 41e festival du cinéma américain de Deauville, avant une (petite) brochette de stars et une compétition opposant, d'ici au 13 septembre, 14 films de réalisateurs indépendants des studios hollywoodiens.

En milieu d'après-midi, quelques centaines de badauds, armés pour la plupart d'appareils photos ou de carnets d'autographes, voire d'escabeaux, attendaient Keanu Reeves devant la cabine de plage à son nom que l'acteur devait inaugurer.

55 films au total, avec Gus Van Sant ou Francis Ford Coppola

À 100 mètres de là, le long du tapis rouge, où les stars devaient arriver en début de soirée, une cinquantaine de personnes défendaient déjà leur place, sous un timide soleil transperçant difficilement les nuages. Un hommage doit être rendu lors de la soirée inaugurale à Keanu Reeves, 51 ans, star mondiale depuis qu'il a incarné le Neo de "Matrix".

Keanu Reeves, qui a aussi joué pour Gus Van Sant ou Francis Ford Coppola et dans plus de 55 films au total, doit présenter samedi hors compétition "Knock, knock", un thriller "assez dur" d'Eli Roth, qui sort le 23 septembre en France, selon Bruno Barde le directeur de la programmation du festival. Le réalisateur Benoît Jacquot, président du jury qui remettra samedi 12 septembre son Grand Prix, est annoncé dès vendredi soir sur le tapis rouge avec plusieurs membres de son jury.

"Everest", un film à grand spectacle, hors compétition, fait l'ouverture de Deauville après avoir fait celle de la Mostra de Venise mercredi. L'acteur principal, Jason Clarke, ("La planète des singes") devrait également profiter de l'air vivifiant de la station balnéaire normande vendredi soir.

D'autres figures emblématiques de blockbusters américains sont attendues les jours suivants sur les planches: Ian McKellen, 76 ans, le sorcier Gandalf dans "Le Seigneur des anneaux", ou encore Orlando Bloom, 28 ans, ("Le Seigneur des anneaux", "Pirates des caraïbes").

Crises d'identité

Mais les stars seront moins nombreuses à Deauville que les années passées, d'autant que Robert Pattinson, le vampire de la saga "Twilight", 29 ans, a annulé sa venue. En 2015, les planches avaient vu défiler le chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, Pierce Brosnan, qui a incarné James Bond dans quatre films, ou l'actrice californienne Jessica Chastain (qui a tourné avec Ridley Scott, Al Pacino ou Xavier Dolan).

L'acteur et producteur canadien Keanu Reeves, le 4 septembre 2015 à Deauville
L'acteur et producteur canadien Keanu Reeves, le 4 septembre 2015 à Deauville © CHARLY TRIBALLEAU, AFP

Mais comme tout festival, Deauville entend aussi dénicher les stars de demain. Le film "Whiplash", de l'américain Damien Chazelle, primé en septembre 2014 à Deauville, après l'avoir été au festival Sundance aux Etats-Unis, a ensuite reçu plusieurs oscars, soulignent les organisateurs.

Pour cette 41e édition, 14 films sont en compétition, dont six premiers films. Ils ont tous été réalisés par des cinéastes indépendants des studios hollywoodiens, selon M. Barde. Il ressort de leurs thématiques "une crise d'identité, sexuelle, sociale, religieuse, politique" de la société américaine, selon le programmateur.

Y figurent "99 Homes" de Ramin Bahrani, qui était en compétition à Venise en 2014, "Les chansons que mes frères m'ont apprises" de Chloé Zhao, un premier film qui sort le 9 septembre en France après avoir été présenté dans une sélection parallèle à Cannes, "Cop Car" de Jon Watts, "un très très bon film" selon Bruno Barde, "Dope" de Rick Famuyiwa, un film musical et social produit, comme "Les chansons", par Forest Whitaker et qui avait aussi été présenté à Cannes.

On y trouve aussi "Day out of days" de Zoe Cassavetes, "Green room" de Jérémy Saulnier, "un film très dur avec de la violence brute", selon Bruno Barde. La sélection comprend "beaucoup de portraits de femmes" comme le beau "I smile back" de Adam Salky, ajoute-t-il.

Le festival, qui attend plus de 60.000 personnes, ne communique pas le montant de son budget. Le pass est à 160 euros, celui pour la journée à 35 euros.

la rédaction avec AFP