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Cinéma

Jane Fonda: "Hollywood doit se mettre à côté de toutes les femmes victimes"

L'actrice américaine Jane Fonda en décembre 2017 à Atlanta.

L'actrice américaine Jane Fonda en décembre 2017 à Atlanta. - Rick Diamond - Getty Images North America - AFP

La comédienne de 81 ans s'est exprimée lundi soir lors une masterclass organisée par La Cinémathèque française.

L'actrice américaine Jane Fonda a estimé lundi soir à Paris que les Démocrates pouvaient l'emporter aux élections américaines de mi-mandat à condition "de motiver les électeurs":

"En motivant les électeurs, on peut gagner. Si on perd, ce ne sera vraiment pas bon!", a dit la star américaine qui ne cache pas son opposition à la politique du président Donald Trump. 

"Les choses commencent à changer"

La comédienne de 81 ans, qui s'exprimait lors une masterclass organisée par La Cinémathèque française à l'occasion d'une rétrospective, a estimé par ailleurs "qu'il faut continuer de lutter pour que les femmes aient plus de pouvoir à Hollywood": 

"Hollywood est devenu plus conscient de l'importance d'avoir des femmes qui dirigent des studios et qui produisent. Les femmes voient les choses différemment des hommes", a estimé l'actrice deux fois oscarisée. "Les choses commencent à changer, mais ça va être lent car les hommes ont encore le pouvoir à Hollywood et dirigent les studios". 

"J'ai peur et il faut qu'on ait tous peur"

Elle ajoute: "Depuis l'affaire Weinstein, on croit enfin les femmes, pas seulement dans le cinéma mais partout dans les bureaux, les hôpitaux, les banques ou les fermes. Hollywood doit se mettre à côté de toutes les femmes victimes", a précisé l'actrice dans un entretien à l'AFP.

Jane Fonda qui depuis les années 60 est devenue célèbre aussi pour ses engagements politiques notamment contre la guerre au Vietnam, s'est déclarée enfin "inquiète de l'état du monde".

"Il y a des problèmes humains, des conflits, mais aussi le climat est en danger. C'est la première fois que ces problèmes se posent ensemble. J'ai peur et il faut qu'on ait tous peur", a-t-elle estimé devant 400 personnes. "C'est une vraie crise existentielle pour l'humanité. Les choses sont peut-être déjà irréversibles".

J.L. avec AFP