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Cinéma

J'accuse: le prochain film de Roman Polanski avec Jean Dujardin projeté à l'École militaire

L'équipe du film était présente, lundi, pour cette avant-première symbolique.

Lundi soir, le J'accuse de Roman Polanski a été projeté en avant première à l'École militaire. Le réalisateur était présent, en compagnie de ses acteurs Jean Dujardin, Emmanuelle Seigner, Louis Garrel et Grégory Gadebois. 

Roman Polanski a été accueilli par le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre. "Projeter ce film ici a l'École militaire est très émouvant. L'armée nous a beaucoup aidés. Tous les militaires que j'ai rencontrés ont été très amicaux et enthousiastes pour la cause. J'espère que le public y sera sensible aussi", a confié le cinéaste à l'AFP.

"Il faut parler de tout ça"

Jean Dujardin incarne le colonel Georges Picquart, héros oublié de l'affaire Dreyfus, qui a pris parti au péril de sa carrière pour le capitaine dégradé en 1985. C'est lui qui a mené les investigations qui ont permis de découvrir les fausses preuves présentées contre Alfred Dreyfus par l'armée lors du premier procès. Ce dernier a été innocenté et réhabilité en 1906. 

La projection était forcément symbolique, 113 ans après la réhabilitation d'Alfred Dreyfus. Mais Jean Dujardin assure que le film n'est pas à charge contre l'armée, comme il l'a confié à BFMTV:

"On ne va pas trop déranger l'institution, (mais) il faut bien aussi lever le mouchoir, parler de tout ça. Ne serait-ce que pour grandir et avancer. C'est une histoire qui nous revient à chaque fois au visage, mais ce n'est pas pour rien. Elle nous constitue aussi."

L'armée a soutenu le film de Roman Polanski, notamment en ouvrant les portes de l'École militaire pour le tournage. Une scène très importante, durant laquelle Dreyfus est dégradé, a été filmée sur la place d'armes de l'établissement, là où cela s'est réellement produit. J'accuse a été récompensé par le Grand Prix du jury, deuxième récompense la plus importante de la Mostra de Venise. Il sortira en salles le 13 novembre prochain. 

Lorène de Susbielle avec Benjamin Pierret et AFP