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Cinéma

Love interdit aux moins de 18 ans: la ministre de la Justice va faire appel

Après l'annonce de l'interdiction aux moins de 18 ans du film polémique de Gaspar Noé, le ministère de la Culture a décidé de faire appel de la décision du Tribunal Administratif.

L'interdiction a-t-elle une chance d'être levée ? Sorti en salles le 15 juillet, Love n'en finit pas de faire parler de lui. Ce lundi, le Tribunal Administratif de Paris annonçait sa décision de suspendre le visa d'exploitation du film de Gaspar Noé et de l'interdire aux moins de 18 ans. Mais cette décision, très commentée, ne fait pas l'unanimité.

Si Fleur Pellerin, ministre de la Culture, ne s'est pas encore exprimée publiquement sur cette affaire, le Film Français révèle que son ministère a décidé de mener une action en justice pour faire appel de cette décision.

Fleur Pellerin silencieuse, pas Jack Lang

L'hebdomadaire français explique que la ministre avait eu l'intention de faire appel de cette décision le jour même de l'annonce, mais que pour donner à son appel toutes les chances d'aboutir, "celui-ci ne sera déposé qu'en fin de semaine". Quant au silence de Fleur Pellerin sur cette interdiction, son ministère assure que celui-ci est assumé par la membre du gouvernement qui préfère se montrer "discrète et efficace".

Si la ministre de la Culture en poste n'a pas voulu s'exprimer sur l'interdiction aux moins de 18 ans de Love, ce n'est pas le cas de l'un de ses prédécesseurs, Jack Lang. Ce dernier a fait savoir dans un communiqué : "L'interdiction du film aux spectateurs de moins de 18 ans marque une fois de plus une avancée de la censure. Nous avions dans les années 1980 ramené à 16 ans l'âge auquel un film pouvait être interdit, établissant ainsi une cohérence avec la majorité civile et pénale. Pourquoi brider la liberté de création des cinéastes français ? J'apporte mon soutien à Gaspar Noé et Vincent Maraval"

De passage sur le plateau de BFMTV, le réalisateur français s'était ému de cette interdiction provisoire demandée à l'origine par l'association "Promouvoir". Défendant les scènes de sexe non dissimulées dans son film, il explique : "Il n’y a rien de honteux. Une bite est une bite, tous les hommes en ont une. Dans les parcs, on voit bien le sexe des statues. Je ne sais pas pourquoi on continue à s’affoler dès que quelqu’un baisse son froc". Et de conclure : "C’est l’essence de la vie. On vient au monde parce que l’on fait l’amour".

F.M.