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Cinéma

Gérard Depardieu: "'Nuit debout' ou 'Assis sur la cuvette des chiottes', c'est pareil!"

Gérard Depardieu au Festival de Cannes le 14 mai 2016

Gérard Depardieu au Festival de Cannes le 14 mai 2016 - Anne-Christine Poujoula - AFP

De passage à Cannes, l'acteur a livré son point de vue, très tranché, sur le mouvement citoyen qui occupe chaque soir depuis le 31 mars la place de la République à Paris.

"Gégé", fidèle à lui-même. Dans un entretien accordé ce dimanche 15 mai à Nice-Matin, à l'occasion de la présentation à la Quinzaine des Réalisateurs de son dernier film Tour de France, Gérard Depardieu a accepté de donner son opinion sur 'Nuit debout', ce mouvement citoyen né de la contestation d'un projet de réforme du droit du travail, qui occupe chaque soir depuis le 31 mars la place de la République à Paris.

"'Nuit Debout' ou 'Assis sur la cuvette des chiottes', c'est pareil!", a d'abord lancé avec sa verve habituelle le comédien français vu récemment dans la série Marseille. Et de poursuivre: "'Nuit debout', c'est anecdotique. T'as des cons qui vont comparer à Mai 68, mais qu'est-ce que ça change? Tout cela va se terminer avec la blonde! (Marine Le Pen, présidente du Front national, NDLR)"

"Tout le monde va se retrouver avec une Le Pen au cul"

"Il y a tellement de merde en France que c'est très difficile d'y faire sa place, puisque l'on vous prend tout. On prend tout, y compris aux plus pauvres, surtout aux plus pauvres. Raison pour laquelle tout le monde va se retrouver avec une Le Pen au cul", estime l'acteur.

Dans Tour de France, réalisé par Rachid Djaïdani, Gérard Depardieu interprète un homme qui a perdu sa femme et dont le fils s'est converti à l'islam. "Je n'ai jamais voté de ma vie. J'ai été à un meeting avec Sarko parce que je n'aimais pas la curée qu'il y avait autour de lui. C'était l'hallali", confie l'acteur.

"J'ai honte d'être français", a lancé dimanche, chancelant, le monstre sacré du cinéma français en évoquant les souffrances causées en Algérie et en Indochine.

"C'est complètement porno"

Lors de son passage sur la Croisette, l'acteur en profite également pour critiquer à nouveau le Festival de Cannes, le qualifiant d'"hystérie collective complètement infertile. "Aujourd'hui, le fric prend toute sa place, on est loin du cinéma. Cannes ne mérite pas ça", lâche-t-il.

"Il y a de beaux films, mais avant de les voir, il y a tant de merde à passer... Rocco Siffredi monte les marches, deux-trois nanas avec des robes à la con et l'on ne parle que de ça. Les images abreuvent toutes les télés (...) C'est complètement porno. Monter les marches, non merci!", ajoute-t-il.

F.M. avec AFP