Films de requins: un sous-genre exploité sous toutes les coutures
Polom…. Polom…. Polom popopopopopoom toudoudouuu! Difficile, voire impossible de retransmettre par écrit les angoissantes notes du thème des Dents de la mer. Elles ont pourtant bouleversé des générations et ouvert la voie à un sous-genre de films d'horreur, ceux dans lesquels le requin sème la terreur.
Si certains sont de vraies pépites qui parviennent à traumatiser le spectateur jusqu'à la fin de ses vacances d’été au bord de mer (ou pour le reste de sa vie, comme c’est le cas de l’auteur de ce texte), d’autres se classent directement dans la catégorie "nanar", tout en parvenant pourtant à conquérir le coeur du cinéphile friand de scénario bidon et d'effets spéciaux ratés.
Le fait est que les requins fascinent, qu’ils soient dans l’eau ou sur nos écrans, sous forme de marionnette terrifiante de réalisme ou d'images de synthèses ratées. Retour sur certaines des pires et des meilleures œuvres qui leur sont dédiées.
Les Dents de la mer, le plus culte
Sorti en 1975, le film de Steven Spielberg raconte comment le nouveau chef de police d’une petite ville balnéaire part à la chasse d’un requin blanc particulièrement sanguinaire et malin. Il est accompagné de Quint, un pêcheur local, et de Matt Hooper, un expert en squales. Elu véritable chef-d’œuvre à la quasi-unanimité (97% d’avis positifs sur le site de critiques Rotten Tomatoes).
Sharknado: du téléfilm au nanar à succès
Petit budget, effets spéciaux douteux, scénario complètement barré (des requins-tornades qui attaquent la population)... Destiné à la télévision, le téléfilm de série Z d'Anthony C. Ferrante a été si bien accueilli par le public qu'il a finalement été transformé en franchise. La recette magique? Assumer le ridicule au premier degré pour en faire une oeuvre à prendre au millième degré (comment rester sérieux lorsque des squales volants attaquent des astronautes dans l'espace, honnêtement?). Du génie pour certains, un véritable navet pour d'autres.
Ghost Shark, quand le prédateur est (vraiment) partout
Dans Ghost Shark (2013), il n'y a pas que dans l'océan que l'on risque de se faire grignoter un morceau de jambe. Ici, le requin n'est autre qu'un fantôme qui a le pouvoir d'attaquer dans n'importe quel point d'eau, de la piscine chauffée remplie d'adolescents éméchés au robinet qui fuit (on veut pas vous spoiler, mais ça se finit mal pour le plombier).
Les Dents de la plage, au sec
Dans ce film sorti en 2011, des prédateurs préhistoriques, bloqués depuis des centaines de milliers d'années, évoluent sous le sable après avoir été libérés par un tremblement de terre et s'attaquent à tout ceux qui s'attardent un peu trop sur la plage.
Shark Attack, la saga cheap (mais incontournable)
Si la qualité des trois téléfilms de la saga Shark Attack laisse à désirer, celle du volet sorti en 2004 bat des records. Sorti tout droit de la Préhistoire, un mégalodon s'attaque à un bateau de croisière et gobe les touristes les uns après les autres, accompagnant son met d'un jet-ski ou d'une bouée de secours histoire de varier les plaisirs. Faute de budget, les scènes les plus dramatiques prennent la tournure d'un véritable spectacle comique.
Bait 3D: le grand frisson en huit-clos
Un groupe de gens (et un chien) se retrouve coincé dans un supermarché inondé après qu'un tsunami a frappé la ville. Petit problème: un requin blanc en a profité pour s'introduire et compte bien casser la croûte. "Un film excitant et une jolie pub pour le shopping en ligne", d'après Philip French, critique du Guardian.
La farandole des requins-mutants
Pourquoi se contenter d'un requin tout banal (deux yeux, un aileron, des nageoires) alors qu'on peut en inventer des biens plus terrifiants? Dans Sharktopus, le requin est croisé avec une pieuvre (un spin-off dans lequel il combat une baleine-garou a même vu le jour en 2015). Dans 2-Headed Shark Attack, il a deux têtes.
Toujours plus loin