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Cinéma

Elton John "rejette avec fermeté" la censure du biopic Rocketman en Russie

Elton John sur scène durant "Elton John: I'm Still Standing - A GRAMMY Salute"

Elton John sur scène durant "Elton John: I'm Still Standing - A GRAMMY Salute" - Angela Weiss - AFP

Sur Twitter, Elton John a dénoncé la censure dont le biopic fait l'objet en Russie. "Un triste reflet du monde divisé dans lequel nous vivons encore", selon la star.

Elton John a réagi, tard vendredi soir, à la censure dont fait l'objet le film Rocketman en Russie. Présenté au festival de Cannes, ce biopic retrace l'ascension de l'artiste, l'un des premiers chanteurs ouvertement homosexuels, et sa lutte contre les addictions (drogue, sexe, alcool).

Mais en Russie, les scènes d'amour entre hommes, et de consommation de drogues, ont été retirées.

"Toutes les scènes de baisers, d'amour et de sexe oral entre hommes ont été coupées", a écrit sur Facebook le critique de cinéma russe Anton Doline.

Le distributeur du film dans ce pays, Central Partnership, a confirmé à l'agence de presse publique TASS que le film avait été modifié pour "respecter les lois russes".

"Nous rejetons avec la plus grande fermeté la décision de censurer Rocketman pour le marché russe, un choix dont nous ignorions tout jusqu'à présent", a écrit la star Britannique sur Twitter. 

"Le reflet d'un monde divisé"

"Le fait que le distributeur local ait jugé nécessaire de retirer certaines scènes, empêchant le public de voir le film tel qu'il était prévu, est un triste reflet du monde divisé dans lequel nous vivons encore et de la manière cruelle dont il accepte si peu l'amour entre deux personnes", a poursuivi le chanteur.

"Nous croyons à la construction de ponts et l'ouverture du dialogue, et nous continuerons à nous battre pour faire tomber les barrières jusqu'à ce que toutes les personnes à travers le monde soient entendues de manière égale", a-t-il conclu.

Dans un communiqué, l'ONG Amnesty International a de son côté dénoncé un cas de "censure" qui "déshumanise les relations homosexuelles" et demandé la sortie de la version originale du film au nom du respect des droits des minorités sexuelles.

Nawal Bonnefoy avec AFP