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Cinéma

Downsizing: un grand film pour un Matt Damon de petite taille

Matt Damon face à Jason Sudeikis dans "Downsizing", en salles le 10 janvier 2017

Matt Damon face à Jason Sudeikis dans "Downsizing", en salles le 10 janvier 2017 - Paramount Pictures

Ce mercredi 10 janvier, Matt Damon est à l'affiche Downsizing, le nouveau film du cinéaste américain Alexander Payne, dans lequel il incarne un homme acceptant de ne plus mesurer que... 13 centimètres.

Fin observateur des faiblesses humaines, Alexander Payne signe sans doute avec Downsizing l'un de ses films les plus originaux où le héros accepte de rapetisser pour réduire son impact sur la planète et vivre dans l'opulence. Dans ce long-métrage, en salles mercredi, un homme ordinaire d'Omaha, dans le Nebraska, Paul Safranek (Matt Damon) et sa femme Audrey (Kristen Wiig) se morfondent dans leur vie quotidienne. Ils aspirent à une existence meilleure et à une belle maison. Pour réaliser son rêve, Paul se laisse séduire par la découverte d'un scientifique norvégien, qui est parvenu à réduire les hommes à moins de 13 centimètres de hauteur.

Certains de leurs amis ont déjà tenté l'aventure et les nouvelles cités dédiées spécialement aux petits hommes sont présentées avec force marketing comme des paradis terrestres du luxe et du farniente. Le couple va tenter l'extraordinaire transformation (la clinique à produire de lilliputiens est un des temps forts du film) et vendre ses maigres biens pour devenir millionnaires. Seul hic, Audrey va changer d'avis à la dernière minute, tandis que le rêve américain sur papier glacé n'est pas forcément au rendez-vous pour tous...

Un film "optimiste"

"Le film dresse le portrait d'une personne avec qui on peut totalement s'identifier", commentait Matt Damon fin août lors de la Mostra de Venise, où le film avait fait l'ouverture. Il joue un homme toujours au service des autres, soignant des tendinites dans une usine de transformation de viande, et dont l'univers routinier va s'élargir après sa miniaturisation. "C'est un film optimiste, même si on évoque à la fin des idées d'apocalypse", précisait l'acteur.

Son personnage devient l'ami d'un cynique mais joyeux voisin serbe, Dusan (Christoph Waltz), un fêtard opportuniste qui commercialise des produits de luxe miniaturisés comme des cigares à un dollar. Il croise aussi une dissidente vietnamienne, réduite d'office en lilliputienne et envoyée clandestinement aux Etats-Unis dans un téléviseur...

"Nous avons un peu réfléchi à l'implication scientifique d'une réduction de taille, mais à un certain point il faut laisser cela de côté pour raconter une histoire!", expliquait le réalisateur et scénariste Alexander Payne, dont le film n'est pas dénué de messages. "Paul entame un voyage pour découvrir ce qui va vraiment le rendre heureux", ajoutait-il.

En route pour les Oscars ?

Raflera-t-il un Oscar grâce à son coup d'envoi vénitien? Le directeur artistique de la Mostra, Alberto Barbera, aime répéter que faire l'ouverture de la Mostra constitue un tremplin gagnant pour des films qui ont ensuite décroché le Graal hollywoodien. La La Land, Gravity et Birdman, tous présentés en avant-première mondiale à Venise, ont ainsi reçu une pluie d'Oscars.

Alexander Payne, 56 ans, avait décroché six nominations aux Oscars avec son précédent opus Nebraska, et il a déjà été oscarisé pour les scénarios de Sideways et The Descendants. Son septième film est en revanche reparti bredouille de Venise, où il était en lice pour le prestigieux Lion d'Or.

F.M. avec AFP