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Cinéma

Don Quichotte de Terry Gilliam autorisé à sortir en salles en France samedi

Adam Driver et Jonathan Pryce

Adam Driver et Jonathan Pryce - Copyright Diego Lopez Calvin

Le Tribunal de grande instance de Paris, saisi en urgence, a débouté la demande du producteur portugais Paulo Branco.

Fin du suspense. L'Homme qui tua Don Quichotte, de l'ex-Monty Python Terry Gilliam, au cœur d'un imbroglio juridique, sortira bien dans les salles françaises samedi 19 mai, a décidé ce vendredi la justice française.

Le Tribunal de grande instance de Paris, saisi en urgence, a débouté la demande du producteur portugais Paulo Branco qui réclamait la suspension de distribution de ce long métrage et par conséquent l'interdiction de sa sortie samedi, au motif qu'il estime avoir les droits sur ce long-métrage avec sa société Alfama Films.

Un film dans le film

Pour adapter le classique de Cervantes, l'ex-Monty Python a réuni Jonathan Pryce (Brazil) et Adam Driver (Star Wars). Ce dernier joue ici Toby, un réalisateur de pub désabusé. Sur un tournage en Espagne, il se remémore le film qu'il a réalisé, étudiant, avec des habitants des environs. 

Ce film, qui portait sur Don Quichotte, a eu des conséquences tragiques sur ses acteurs, à commencer par Javier, un vieux cordonnier qui interprétait le chevalier errant et Angelica, la demoiselle en détresse.

Le premier s'est enfoncé dans la folie au point de se prendre pour l'homme de la Mancha tandis que la seconde n'a pas percé comme actrice et est devenue la compagne d'un mafieux.

"Un bien meilleur film que celui que je n'ai pas fini en 2000"

Film dans le film, allers-retours entre le passé et le présent, allusions au tournage maudit de Gilliam en 2000 et aux pluies diluviennes qui le transformèrent en fiasco... L'Homme qui tua Don Quichotte joue à 100% la carte du carnavalesque pendant plus de deux heures, au risque de perdre les plus cartésiens. Il le fait toutefois avec humour, une bonne dose de folie et de nombreuses chutes de cheval. 

Reste le message: laissons rêver les vieux fous, martèle le film qui fait l'apologie de la persévérance. Comme si Gilliam répondait à ceux qui n'ont pas cru en son projet qui a connu neuf tentatives de production avant de voir le jour. "C'est un bien meilleur film que celui que je n'ai pas fini en 2000", a confié le réalisateur. Il est dédié au Français Jean Rochefort, qui avait participé à ce tournage, dans le rôle de Don Quichotte.

J.L. avec AFP