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Cinéma

Déboutée, l'association Promouvoir se pourvoit en cassation sur Bang Gang

Lorenzo Lefebvre et Marilyn Lima dans Bang Gang d'Eve Husson.

Lorenzo Lefebvre et Marilyn Lima dans Bang Gang d'Eve Husson. - Ad Vitam

En croisade contre le film Bang Gang, l'association Promouvoir n'aura - jusqu'à maintenant - pas réussi à faire plier la justice.

L'association Promouvoir, proche des catholiques traditionalistes, a annoncé ce mardi 9 février vouloir se pourvoir en cassation après avoir été déboutée de sa demande de réexaminer l'interdiction aux moins de 12 ans du film Bang Gang, sur des adolescents qui se livrent à des jeux sexuels collectifs.

L'association, qui juge cette interdiction insuffisante, a saisi lundi le Conseil d'Etat "d'un pourvoi en cassation à l'encontre de l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Paris", a indiqué Promouvoir dans un communiqué.

Des scènes de sexe "brèves" pour la justice

Dans une décision datant du 21 janvier, le juge des référés du tribunal administratif de Paris, saisi en urgence par les associations Promouvoir et Action pour la dignité humaine, a rejeté leur requête de suspension du visa d'exploitation de Bang Gang, sorti le 13 janvier. La justice estime notamment que les scènes de sexe du film "sont brèves et correspondent le plus souvent à des passages fantasmatiques", et que "la morale du film soulève les dangers de l'univers numérique ainsi que d'une sexualité débridée".

Pour Promouvoir, l'ordonnance du juge des référés "ne tient aucun compte de la jurisprudence la plus récente" et comporte des "erreurs de droit manifestes ainsi qu'un travestissement des écritures de l'association".

Premier film d'Eva Husson, Bang Gang, une histoire d'amour moderne raconte l'histoire d'une lycéenne de 16 ans qui lance avec ses amis un jeu sexuel collectif, prélude à des réunions répétées entre lycéens au cours desquelles ils explorent leur sexualité.

Les Huit salopards également dans le viseur 

La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a indiqué lundi qu'elle n'entendait pas "se laisser dicter" la classification des films sur les interdictions aux mineurs, après plusieurs recours de Promouvoir. L'association a quant à elle annoncé samedi avoir fait un recours contre le visa d'exploitation du film Les Huit salopards de Quentin Tarantino, interdit aux moins de 12 ans, en raison de "scènes de très grande violence".

Ce recours est intervenu quelques jours après la décision de la cour administrative d'appel de Paris d'annuler le visa d'exploitation d'Antichrist de Lars von Trier, dont l'interdiction aux moins de 16 ans devra être réexaminée, suite à une requête de cette même association.

R.I avec AFP