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Cinéma

Dany Boon sur sa conversion au judaïsme: "J'ai été inondé d'insultes et de menaces anonymes"

Dany Boon lors de la promotion de "Supercondriaque" en Israël en 2014

Dany Boon lors de la promotion de "Supercondriaque" en Israël en 2014 - Jack Guez/AFP

Bientôt à l'affiche du prochain film d'Yvan Attal dans lequel il incarnera un "Juif banlieusard totalement fauché", le comédien français s'est confié sur les commentaires dont il fut victime lors de sa conversion au judaïsme.

L'humoriste ne rit plus. La star des comédies françaises (Bienvenue chez les Ch'tis, Supercondriaque...) sera bientôt l'une des vedettes du prochain film à sketchs d'Yvan Attal. Dans ce long-métrage (au titre provisoire de #lesjuifs), Dany Boon jouera un "Juif banlieusard totalement fauché" qui va décider de renier son identité". 

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, l'acteur de 49 ans est revenu sur ces clichés antisémites qu'Yvan Attal va tenter de "démonter par le biais de la comédie" avec ce nouveau film. Lui-même converti au judaïsme il y a treize ans, Dany Boon a évoqué les commentaires qu'il a parfois dû subir à cette époque : "Un journaliste m'avait balancé : "Maintenant, que vous êtes juif, vous êtes riche." Je l'ai immédiatement rassuré : "J'étais riche quand j'étais catholique et il existe aussi des juifs pauvres."

"J'étais une minorité dans ma propre famille"

Assurant être "rodé en matière de racisme", le comédien préfère ironiser sur cette situation : "J'ai compris que ma conversion était réussie quand j'ai été inondé d'insultes et de menaces anonymes. C'était il y a treize ans, et ça continue encore aujourd'hui."

Né d'un "père kabyle musulman laïc" et d'une "mère catholique", Dany Boon a également évoqué les difficultés de ce pluralisme religieux au sein d'une même famille."J'ai vu le racisme contre les Kabyles de la part des Algériens, mais aussi l'exclusion de ma famille maternelle qui prenait mon père pour un Arabe, explique-t-il. J'étais une minorité dans ma propre famille, où l'on vivait une forme d'exil intérieur. Comme mon père était boxeur, on ne l'emmerdait pas trop. J'étais moins costaud, donc j'ai opté pour l'humour."

F.M.