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Cinéma

Cinquante nuances plus claires devra être interdit aux moins de 12 ans

Dakota Johnson et Jamie Dornan dans "50 nuances plus claires".

Dakota Johnson et Jamie Dornan dans "50 nuances plus claires". - Universal Pictures

Une association proche des catholiques traditionalistes a obtenu la suspension du film Cinquante nuances plus clair, tant qu'il n'est pas interdit aux moins de 12 ans.

La cour administrative d'appel de Paris a suspendu le visa délivré au film Cinquante nuances plus claires, actuellement en salles, tant que le film ne sera pas interdit aux mineurs de douze ans et moins, a annoncé jeudi l'association Promouvoir.

Proche des catholiques traditionalistes, l'association avait déposé une requête en référé pour obtenir l'interdiction aux moins de 12 ans de ce film sorti le 7 février, "en raison de sa promotion du sadomasochisme".

"Pratiques sexuelles à caractère sadomasochiste"

Le film, dont l'exploitation se poursuit dans plusieurs dizaines de salles en France, "contient plusieurs scènes représentant des pratiques sexuelles à caractère sadomasochiste", a relevé la cour. "Si ces scènes sont simulées et relativement brèves au regard de la durée du film, elles sont traitées avec complaisance et sont susceptibles d'être perçues par un très jeune public comme décrivant des pratiques banales dans le cadre d'une relation amoureuse", poursuit-elle.

Le visa avait été accordé le 22 janvier. La cour estime que "la ministre de la Culture a commis une erreur d'appréciation, au regard des exigences tenant à la protection de l'enfance et de la jeunesse", car elle n'a pas assorti ce visa d'une interdiction aux mineurs de douze ans.

"Développement affectif des enfants"

L'Etat devra verser à l'association Promouvoir la somme de 1000 euros.

L'association a déjà obtenu plusieurs victoires en justice notamment contre La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche.

Elle avait déjà attaqué le premier volet de Cinquante nuances de Grey (2015) pour obtenir un relèvement de l'âge d'interdiction qui avait été fixé à 12 ans. Mais elle avait été déboutée.

Pour cette nouvelle action en justice, le cofondateur de Promouvoir, Me André Bonnet, avait mis en avant le nouveau décret de février 2017 sur les visas d'exploitation qui prévoit un critère de classification au regard "du développement affectif des enfants et de leur âge".

M.R. avec AFP