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Cinéma

Cinq choses indispensables à savoir sur La Tête haute d'Emmanuelle Bercot

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- - Anne-Christine Poujalat - AFP

Présenté en cérémonie d'ouverture du 68ème Festival de Cannes mais hors-compétition, ce film s'annonce comme l'une des claques de cette année. Découvrez les cinq anecdotes au sujet de ce long-métrage à connaître pour briller en société...

Rob Paradot, le talent à l’état brut

Dans la tête haute, Rob Paradot fait ses premiers pas en tant que comédien. Recruté à l’âge de 18 ans au cours d’un casting sauvage, le jeune homme a été repéré dans son lycée professionnel alors qu’il préparait encore son CAP menuiserie. La réalisatrice a confié à nos confrères de 20Minutes au sujet de son acteur principal: "J’ai longtemps hésité à le prendre parce que je trouvais qu’il n’avait pas la violence nécessaire en lui pour jouer le personnage tel que je l’avais écrit. Mais il avait ce visage juvénile et photogénique qui, non seulement, rompait avec l’archétype du jeune délinquant, mais nous permettait surtout de lui faire jouer Malauny à l'âge de 13 ans comme à 17 ans, alors qu’il en avait 18 dans la réalité."

Une vocation peut en cacher une autre

La réalisatrice envisageait à une époque devenir juge pour enfants ! En effet, elle raconte avoir eu la chance de côtoyer au cours de son enfance des jeunes délinquants, une expérience qui l’a profondément bouleversée: "J’ai un oncle qui est éducateur et lorsque j’étais enfant, je lui ai rendu visite un été en Bretagne où il s’occupait d’un camp de jeunes délinquants, dont l’un était même un enfant criminel. J’avais été fascinée, moi, petite fille issue d’un milieu aisé, bien élevée, bien entourée, par les comportements de ces adolescents qui avaient eu moins de chance que moi, par leur effronterie, leur côté rebelle à l’autorité et aux conventions, et en même temps, j’avais été saisie par le travail fait par mon oncle et les autres éducateurs pour les ramener « sur le droit chemin » comme on dit, leur apprendre à s’aimer et à aimer, à respecter les autres, mais d’abord eux-mêmes. C’est un souvenir très fort qui m’a toujours travaillée, au point de songer, adolescente, à devenir juge des enfants, puis, plus tard, à en faire un film."

Elle s’en va… Et elle revient !

La Tête haute n’est pas la première collaboration entre Emmanuelle Bercot et Catherine Deneuve. En effet, la réalisatrice a dirigé l’héroïne de Peau d’âne en 2013 dans la comédie dramatique Elle s’en va.

Gérard Depardieu pressenti pour le rôle de Catherine Deneuve !

Emmanuelle Bercot a confié avoir également penser à Depardieu pour incarner le rôle du juge qui suit le petit Malony… Mais alors qu’elle préparait son film à l’aide des témoignages de son oncle (éducateur auprès de jeunes délinquants), une anecdote lui a permis de trancher : "Mon oncle avait été très lié à un jeune délinquant dont il s'était occupé de longues années en association avec une juge des enfants proche de la retraite, raconte Emmanuelle Bercot. L'adolescent s'était attaché à lui autant qu'à elle, et mon oncle m'a raconté qu'il avait dit un jour à la juge : 'Pour lui, vous êtes sa mère et je suis son père', et qu'elle lui avait répondu : 'Non, vous êtes sa mère et je suis son père.' A partir de ce moment-là, j'ai décidé que le juge de mon film serait une femme et qu'il fallait que ce soit Catherine (Deneuve) qui le joue…"

Emmanuelle Bercot, en compétition et hors compétition

Au cours de cette 68ème édition du Festival de Cannes, Bercot sera mise à l’honneur à deux reprises. En effet, l’actrice-réalisatrice foulera d’abord le tapis rouge pour la cérémonie d’ouverture avec la projection hors-compétition de La Tête haute, et reviendra quelques jours plus tard pour défendre Mon roi de son amie Maïwenn, dans lequel elle tient l’un des rôles principaux.

Florian Lautré