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Cinéma

Cannes: célébrités et anonymes vont se réunir sur les marches pour défendre l'avortement

L'affiche du 72e festival de Cannes en train d'être installée sur le Palais des festival, le 12 mai 2019.

L'affiche du 72e festival de Cannes en train d'être installée sur le Palais des festival, le 12 mai 2019. - Valéry hache - AFP

Des personnalités, parmi lesquelles Charlotte Gainsbourg, Julie Gayet et Rossi de Palma, monteront les marches au côté de militantes du Planning familial et de la Fondation des Femmes, et d'anonymes.

Une mobilisation pour défendre l'avortement, menée par des personnalités du 7e art et des anonymes, est prévue ce samedi après-midi au Festival de Cannes. Un rassemblement organisé alors que va être présenté le documentaire Que sea ley, sur l'élan brisé des Argentines en 2018, réclamant le droit à l'IVG.

Une "marée verte"

Une montée des marches rassemblant des personnalités (Charlotte Gainsbourg, Julie Gayet, Rossi de Palma, Zabou Breitmann, Claire Denis, Eric Caravaca...), des militantes du Planning familial, de la Fondation des Femmes et des anonymes est prévu au Palais des Festivals vers 16h30.

Elles porteront un foulard vert, emblème de la lutte pour la légalisation de l'avortement qui a embrasé l'Argentine en 2018. Les organisateurs espèrent obtenir une "marée verte".

Cette initiative survient en pleine offensive, aux Etats-Unis, des Etats conservateurs contre l'avortement. L'Alabama interdit aux femmes d'avorter même en cas de viol, instaurant la loi anti-avortement la plus stricte des Etats-Unis. Le Missouri veut poursuivre les médecins s'ils pratiquent des interventions après la 8e semaine de grossesse, la Géorgie dès que les battements de coeur du foetus sont détectables...

Une "menace" qui va "toucher tout le monde"

Interrogée vendredi à ce propos, dans le cadre des discussions "Women in Motion", Eva Longoria (Desperate Housewives) a mis en garde contre un possible "effet domino". C'est une "menace" qui "va toucher tout le monde si nous ne faisons pas attention", a souligné l'actrice qui a produit l'an dernier pour Netflix le documentaire Reversing Roe, du nom de l'arrêt "Roe V. Wade" qui garantit le droit des Américaines à avorter tant que le foetus n'est pas viable (vers la 24e semaine de grossesse).

Pour son film Que sea ley (Une loi, vite!), l'Argentin Juan Solanas a parcouru pendant huit mois l'Argentine, pour recueillir des témoignages dans les provinces les plus éloignées de la capitale.

Les mobilisations féministes dans les rues de Buenos Aires ont pris en 2017 et 2018 une ampleur inédite, avec comme apogée les rassemblements devant le Parlement, pendant l'examen du projet de loi par les deux chambres. Au final, il a été adopté par la Chambre des députés, mais rejeté par le Sénat.

Nawal Bonnefoy avec AFP