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Cinéma

Biopic sur Dalida: la fille de Lucien Morisse dénonce des "contre-vérités" sur son père

Sveva Alviti incarne Dalida au côté de Jean-Paul Rouve dans la peau de Lucien Morisse

Sveva Alviti incarne Dalida au côté de Jean-Paul Rouve dans la peau de Lucien Morisse - Capture d'écran - Pathé

La fille du premier mari de la chanteuse reproche à la production du film donner une image "terrible" de son père.

Catherine Morisse, fille de Lucien Morisse, directeur des programmes d'Europe 1 dans les années 50 et premier époux de Dalida, dénonce le portrait "à charge" fait de son père dans le biopic sur la chanteuse attendu le 11 janvier en salles. Dénonçant "des contre-vérités", elle demande à la production du film de prévenir par une mention les spectateurs de son "aspect fictionnel".

"L'image qui est donnée de mon père est terrible. Je ne veux pas qu'on laisse croire que Lucien Morisse a pu être insensible et intéressé comme le montre le film", a déclaré Catherine Morisse dans un communiqué.

"La moindre des choses aurait été d'informer le spectateur de l'aspect fictionnel de ce film par une mention adéquate sur celui-ci et ses dérivés", a ajouté la fille de Lucien Morisse.

Lucien Morisse, "un professionnel unanimement respecté"

Réalisé par Lisa Azuelos, le biopic Dalida est présenté comme "le portrait intime d'une femme absolue, complexe et solaire". Le film met en scène plusieurs épisodes du couple formé par Dalida (Sveva Alviti) et Lucien Morisse (Jean-Paul Rouve), avant et pendant leur mariage célébré le 8 avril 1961.

Catherine Morisse reproche aux producteurs et à la réalisatrice de n'avoir jamais "pris la peine de vérifier la moindre information" auprès d'elle. "Mon père était un professionnel unanimement respecté, exerçant des fonctions stratégiques, et n'avait donc absolument pas besoin de Dalida pour subsister, comme le film le donne à supposer".

"La liberté de création ne saurait tout justifier et nul ne s'honore en blessant aussi profondément et inutilement ma famille, et en portant atteinte, par la manipulation des faits, à la mémoire de personnes disparues, y compris celle de Dalida avec laquelle mon père était resté très ami, et qui m'a toujours témoigné une grande affection, réciproque", a conclu Catherine Morisse.

Pour l'instant, l'équipe de production du film Dalida n'a pas souhaité réagir.

Nawal Bonnefoy avec AFP