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Yann Moix: son frère l'accuse d'être "un tortionnaire" qui a voulu "l'éliminer par tous les moyens"

Yann Moix dans ONPC

Yann Moix dans ONPC - France 2

Dans une lettre ouverte publiée dans Le Parisien, et intitulée "Mon frère ce bourreau", le petit frère de Yann Moix, Alexandre, accuse son frère de l'avoir martyrisé, aussi bien physiquement que moralement, afin de le "rayer de la carte".

Yann Moix, plus bourreau que victime? C'est ce qu'affirment ses proches depuis quelques jours, alors que l'auteur affirme, dans ses romans Panthéon (sorti en 2006) et Orléans (sorti mercredi) mais aussi dans les médias, avoir subi des sévices durant son enfance. Après son père, c'est son frère qui décide de répliquer, dans une lettre ouverte publiée dans Le Parisien. Intitulée "Mon frère ce bourreau", Alexandre Moix y accuse son frère de lui vouer "une haine infinie", et de le martyriser depuis sa naissance.

"Dans sa vie, mon frère n'a que deux obsessions: obtenir le Prix Goncourt et m'annihiler. Me nier, m'éliminer, me rayer de la carte. Par tous les moyens. Physiquement ou moralement", écrit-il, assurant par la suite que Yann était son "tortionnaire".

"J'ai subi 20 ans durant des sévices et des humiliations d'une rare violence de sa part. Ceux-là mêmes qu'il décrit dans son roman, en les prêtant à nos parents. J'aurais rêvé d'un grand frère protecteur. Mais Yann était un grand frère destructeur", ajoute-t-il.

Tentative de défenestration et de noyade

Alexandre Moix affirme avoir été victime de "tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes" alors qu'il n'avait que deux ans, de "passages à tabac récurrents" dès que leurs parents s'absentaient, en parallèle de la "destruction systématique de [ses] nouveaux jouets, jeux, maquettes, matériel de sport, souillage et appropriation de [ses] livres".

"En matière de sévices, Yann faisait preuve d'une imagination débordante. Je rêvais d'un frère au cœur d'artichaut, il était mon Orange mécanique", explique Alexandre Moix.

Une violence "difficile à canaliser"

Les propos d'Alexandre font écho à ceux tenus par José Moix, père des deux frères, dans une lettre ouverte publiée jeudi par L'Obs. Il se défend d'avoir été le père tyrannique décrit dans Orléans (dernier ouvrage de l'écrivain sorti aux éditions Grasset), et indique surtout que Yann Moix était lui-même violent avec son petit frère.

"Contrairement à ce que Yann prétend, les sanctions n’arrivaient pas sans raison. Yann n’a jamais accepté la naissance de son petit frère Alexandre, de quatre ans son cadet (...) nous avions de grosses difficultés à canaliser sa violence. Il a toujours voulu 'éliminer' Alexandre, et quelques fois de manière physique", peut-on lire dans cette lettre.
Nawal Bonnefoy