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Victoire pour le rappeur Jay-Z, accusé de plagiait avec Big Pimpin'

Le rappeur Jay-Z en concert à New York, en octobre 2015

Le rappeur Jay-Z en concert à New York, en octobre 2015 - Theo Wargo - Getty Images North America - AFP

Le rappeur Jay-Z, accusé par l'héritier d'un compositeur égyptien d'avoir plagié une mélodie pour son titre Big Pimpin', a remporté son procès.

Une juge de Los Angeles a donné raison mercredi au rappeur américain Jay-Z et au producteur Timbaland, qui étaient accusés par l'héritier d'un compositeur égyptien d'avoir plagié l'air de flûte qui accompagne le hit Big Pimpin'. Après une semaine de témoignages croisés, la juge fédérale Christina Snyder a débouté l'héritier du compositeur égyptien Baligh Hamdi. La chanson Big Pimpin' (1999) figure sur l'album Vol 3... Life and Times of S. Carter (le vrai nom de Jay-Z est Shawn Carter), et comporte un air oriental à la flûte répété sur tout le morceau.

Le neveu de Baligh Hamdi, Osama Fahmy, affirmait qu'une chanson composée par son oncle, Khosara Khosara, avait été utilisée dans Big Pimpin' sans demande préalable d'autorisation de la part de Jay Z ou Timbaland. Cette musique instrumentale avait été composée en 1957 pour accompagner le film égyptien Khosara, Khosara (1960). Timbaland a admis l'avoir trouvée sur un CD non identifié, affirmant avoir pensé qu'elle était tombée dans le domaine public.

Jay-Z "satisfait et reconnaissant" de la décision du juge

L'entourage du mari de Beyoncé avait rapidement tenté de désamorcer la controverse, en versant dès 2001 quelque 100.000 dollars au label EMI Arabia, qui détenait les droits du film. Ce montant avait été partagé avec les héritiers de Baligh Hamdi, mort en 1993. Osama Fahmy avait tout de même décidé de poursuivre les deux stars du rap, estimant que l'accord de l'époque n'avait pas de valeur aux yeux de la loi égyptienne.

"Mon client est satisfait et reconnaissant de la décision", a commenté mercredi l'avocat de Jay-Z, Andrew Bart. L'un des avocats d'Osama Fahmy, Keith Wesley, s'est en revanche dit "en fort désaccord avec la décision de la juge contre laquelle nous avons l'intention de faire appel".

Dans ses propos liminaires la semaine dernière, un autre avocat d'Osama Fahmy, Pete Ross, avait déclaré que Baligh Hamdi était un homme élégant qui aurait été "horrifié" d'apprendre que sa musique avait été combinée aux paroles "vulgaires" de Big Pimpin', au contenu hautement sexuel.

En mars, dans un litige similaire, Pharrell Williams et Robin Thicke avaient été condamnés à verser 7,4 millions de dollars aux héritiers de la légende soul Marvin Gaye. Ils étaient accusé d'avoir plagié son titre Got To give it up dans le tube Blurred lines. Le montant a été réduit de deux millions de dollars en appel.

Nawal Bonnefoy avec AFP