BFMTV
People

Tal: "La musique, c’est la liberté, c’est une échappatoire"

Tal

Tal - Casio

Deux albums vendus à 400.000 exemplaires, une immense tournée, cent dates à guichets fermés... Le succès est arrivé vite pour Tal. Très vite. Mais la chanteuse de 25 ans veut garder les pieds sur terre. En pleine préparation de son nouvel opus, celle qui collabore avec Casio se confie à BFMTV.com sur la musique et ses ambitions. Avec optimisme, toujours.

Quatre ans auront suffi pour que Tal se fasse une place de choix parmi les artistes incontournables de sa génération. A 25 ans, l'interprète du Sens de la vie et A l'international profite de son partenariat avec la marque Casio Musique France pour revenir sur son début de carrière et ce succès fulgurant. Dans cet entretien réalisé le vendredi 13 novembre, quelques heures avant les attentats survenus à Paris, l'artiste y déclare son amour pour la musique, nous confiant sa volonté d'utiliser cet art pour "faire passer des messages positifs" sur l'espoir "d'un avenir meilleur".

Vos fans qui achèteront un clavier Casio auront droit à un livret collector regroupant des interviews, photos et partitions de vos chansons. Quel est le but de ce partenariat pour vous?

TAL: Montrer à mes fans qu’on peut jouer du piano, même sans avoir pris des cours de solfège. C’est ce que j’ai vécu. A l’âge de 12 ans, j’ai commencé à jouer à l’oreille et je m’aidais avec des tutos sur Internet. Et c’est ce que je fais avec Casio depuis trois ans. Je veux leur donner envie de ne pas avoir peur de se mettre devant un piano et de commencer à pianoter.

 Vous n’avez jamais imaginé une vie sans musique?

Jamais ! C’est en moi. Ma mère me l’a transmis. Pour moi, c’est plus facile de m’exprimer à travers la musique, le chant, les instruments qu'à travers les mots. La musique, c’est la liberté, c’est une échappatoire. Tout le monde a besoin de ça pour s’échapper de la réalité. 

"Je ne suis pas une star. Je suis comme tout le monde."

Comment avez-vous géré le succès fulgurant que vous avez rencontré?

On ne se rend pas compte de l’ampleur quand on est dedans. C’est un tourbillon... Après ma tournée, j’ai commencé à me poser, à voyager, à profiter de mes proches. J’ai pu sortir à nouveau, aller au restaurant, faire des choses normales de la vie, qui m’ont fait beaucoup de bien et qui m’ont permis de réaliser ce qui s’était passé, que je passais à la télé, à la radio. Je n’arrive toujours pas à le comprendre. C’est plus qu’un rêve. Mon rêve, c’était juste d’être sur scène et avoir un public. Je ne pensais pas vendre pleins de billets de concerts...

Comment expliquez-vous le fait d’avoir touché le public de cette manière?

Je ne me suis pas posée la question. Je suis quelqu’un de spontanée et naturelle, je n’essaye pas de reproduire les choses… C’est peut-être aussi ça qui a marché, le fait qu'à part la musique, le travail acharné et peut-être le talent, je sois juste restée moi-même. Pour les gens, quand on passe à la télé, on est quelqu’un d’inaccessible. Moi, je suis très très proche de mes fans. J’essaye de parler avec eux tous les jours sur les réseaux sociaux pour leur montrer que je suis comme eux, que je suis un humain, que je suis juste un artiste. Je ne suis pas une star. Je suis comme tout le monde. 

"Il faut réfléchir à ce que les gens veulent entendre"

Le point commun de vos chansons, c’est le message positif qu’elles dégagent. C'est important pour vous de garder ce cap?

Oui, car c’est tout simplement moi. J’ai toujours voulu partager le bonheur avec les gens, aider ceux qui en ont besoin. La musique est quelque chose qui peut aider, qui peut faire du bien, permettre à quelqu’un d’oublier ses problèmes, de le faire voyager. Si je peux faire ça jusqu’à ma mort, je serai très très contente !

Tal
Tal © Casio

Que pouvez-vous nous dire du troisième album que vous préparez?

Pour l’instant, ça reste mon petit cocon. Je suis en pleine phase de création et je préfère vraiment le garder pour moi. Je pense que c’est encore trop tôt pour en parler. 

Prendrez-vous le risque de surprendre votre public ou au contraire, tenterez-vous de rester dans la veine de ce qui a fait votre succès?

J’y pense forcément, parce que je fais partie de l’industrie de la musique, je suis consciente de ce paramètre. Il faut réfléchir à ce que les gens veulent entendre. Mais ce n’est ni quelque chose qui me perturbe, ni une contrainte. A partir du moment où j’ai juste envie de créer avec mon instinct et mon âme, c’est le plus important. Que ce soit accepté ou non, ce n’est pas grave.

"Avant de vouloir changer le monde, il faut se changer soi-même"

L’année 2015 a été marquée par de nombreux drames. Cette actualité parfois lourde, qui a touché de nombreux Français, vous donne-t-elle envie de vous engager dans vos chansons ou d’y faire tout simplement référence?

C’est assez délicat, car je ne veux pas rentrer dans quelque chose de politique. Je veux toujours faire passer des messages très positifs, mais que ce soit plus dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais je n’ai pas envie de mélanger. Je veux vraiment que ce soit plus dans la spiritualité de la personne, dans la paix intérieure et l’humain. Pour moi, l’homme fait ce qui se passe dans le monde. C’est comme dans la chanson Man In The Mirror de Michael Jackson où il dit qu’avant de vouloir changer le monde, il faut se changer soi-même, sinon on n’y arrivera pas.

Vous faites régulièrement appel à des co-auteurs. Ne pas écrire seule est une manière de vous protéger?

Non, pas du tout. C’est plus que je ne pense avoir le talent d’auteur. Je suis très exigeante avec moi-même. J’aime l’écriture plus recherchée et je sais qu’aujourd’hui, je ne suis pas en mesure de le faire. La langue française n’est pas ma langue natale, donc c’est très difficile pour moi. Et pour moi, l’écriture est la dernière étape de la création, je suis vraiment plus dans la musique.

"Les artistes de télé-crochet méritent le succès. Il n’y a pas d’injustice."

Dans votre musique et dans votre mode de vie, on ressent une culture très américaine. Réussir aux Etats-Unis fait-il aussi partie de vos rêves?

Je me suis toujours sentie concernée par cette culture, mais ce n’est pas le rêve américain. J’ai toujours chanté en anglais, c’est une langue que j’aime. Mais je ne veux pas devenir une grande star. C’est même quelque chose qui me fait peur. Je ne voudrais pas être connu mondialement. Je suis quelqu’un de trop simple.

On vous a vu jouer les guests dans des séries comme Plus belle la vie et Nos chers voisins. Envie de récidiver cette expérience de comédienne?

Pour moi, c’est la musique en premier, mais le théâtre et la comédie font partie de mes passions. Ces expériences m'ont beaucoup plu, surtout dans Nos chers voisins où ils m’ont proposé d'incarner un personnage. Mais si un jour on me propose un grand rôle, je pense que je ne serai pas aussi ambitieuse. Il faut que je m’exerce beaucoup plus, que je prenne des cours. Je ne vais pas faire un film au cinéma du jour au lendemain. Ce serait un peu prématuré, risqué et injuste pour les comédiens qui pendant font des cours de théâtre pendant quinze et galèrent à avoir des rôles, alors que moi j’arrive…

Vous n’avez pas ce même sentiment parfois vis-à-vis des candidats de télé-crochet qui émergent très vite et vous font concurrence en brûlant les étapes?

Non, car en général, les candidats qui sortent de télé-crochet et cartonnent juste après, ce sont de vrais artistes avec beaucoup de talent. Kendji Girac, qui a fait The Voice, a son univers, il chante juste - j’ai vu des live où il m’a impressionné -, il joue de la guitare, c’est un artiste. Et ces artistes méritent le succès. Il n’y a pas d’injustice.