BFMTV
People

"Swatting": ces personnalités victimes de canulars de mauvais goût

Lil Wayne et Enora Malagré ont tous deux été victimes de "swatting".

Lil Wayne et Enora Malagré ont tous deux été victimes de "swatting". - MICHAEL TULLBERG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP ; THOMAS SAMSON / AFP.

Cette sorte de "plaisanterie", qui vise à provoquer l'intervention de la police pour rien, a été utilisée ce week-end pour déclencher une alerte attentat à Paris. Par le passé, ce mode opératoire a souvent été employé pour nuire à des personnalités.

Lil Wayne

Le rappeur américain a été victime de "swatting" à deux reprises dans sa résidence de Miami. Une première fois en mars 2015, lorsqu'une personne avait appelé le 911, affirmant se trouver chez lui et avoir tué quatre personnes. Début septembre 2016, un nouveau canular avait entraîné un raid policier chez Lil Wayne, que les forces de l'ordre ont trouvé dans son lit, après avoir reçu un appel affirmant qu'un homme avait été blessé par balles et saignait dans sa demeure. 

Le cofondateur de Rue89

  • Pierre Haski, cofondateur du média en ligne Rue89, a lui aussi été victime de deux "swattings". Mais dans son cas, il s'agit probablement de la même personne: Gregori Chelli, alias Ulcan, un hackeur franco-israélien spécialiste des canulars téléphoniques. En juin 2015 et en août 2014, il a pris le contrôle de la ligne téléphonique de Pierre Haski, puis a appelé la police en se faisant passer pour lui, avant de déclarer avoir tué "sa" femme, provoquant l'intervention de la police en pleine nuit. Le chroniqueur de Rue89 Daniel Schneidermann et Benoît Le Corre, un autre journaliste travaillant pour ce média, ont également eu affaire à Ulcan. Pour le second, les conséquences de ces canulars étaient bien réelles: son père est mort d'un infarctus cinq jours après un faux appel lui annonçant la mort de son fils et un raid de la police chez lui. Cité en exemple par les adolescents qui ont revendiqué être à l'origine de la fausse alerte attentat ce samedi à Paris, Ulcan s'est désolidarisé de leur action. 

Enora Malagré

Enora Malagré, chroniqueuse télé dans l'émission Touche pas à mon poste! sur D8, a été brièvement déclarée morte en mars 2015. Tout commence, comme à chaque fois, par un appel à la police. Un homme prétend être le compagnon d'Enora Malagré et affirme aux forces de l'ordre qu'il vient de la poignarder chez elle. Cette fausse information est même relayée par le site de France Info, qui finit par se rétracter lorsque la police pénètre chez Enora Malagré et la trouve saine et sauve.

Le "streamer" Kootra

Le "swatting" dont a été victime Kootra, un joueur de Counter-Strike (un jeu de tir multijoueur) qui diffuse ses parties sur Internet, a été vécue en direct par ses spectateurs. En août 2014, alors qu'il est en pleine partie diffusée sur le site Twitch, des policiers débarquent armes à la main dans la pièce, le plaquent contre le sol et lui passent les menottes. Le tout sous l’œil de la caméra normalement utilisée pour montrer ses réactions pendant le jeu. L'intervention dans les bureaux de l'entreprise où tournait Kootra, dans le Colorado, a été déclenchée par un appel anonyme affirmant qu'il était armé et avait pris en otage deux de ses collègues. Ce "swatting" est particulièrement ironique lorsqu'on connaît le principe de Counter-Strike: dans ce jeu, deux équipes, les terroristes et les antiterroristes (composés d'unités d'intervention comme le Swat ou le GIGN), s'affrontent en ligne. L'un des modes de jeu les plus courants est justement une prise d'otage.