BFMTV
People

Scandale sexuel dans la K-pop: une seconde célébrité annonce sa retraite

Jung Joon-young entourés de journalistes le 12 mars.

Jung Joon-young entourés de journalistes le 12 mars. - Yonhap - AFP

Jung Joon-young, célèbre chanteur sud-coréen, a reconnu avoir secrètement filmé ses relations sexuelles avec ses partenaires et partagé les images sans leur consentement.

Une nouvelle tête est tombée dans le scandale naissant qui frappe le monde de la K-pop sud-coréenne: un chanteur devenu célèbre grâce à un télé-crochet a reconnu avoir secrètement filmé ses relations sexuelles avec ses partenaires et partagé les images sans leur consentement.

Jung Joon-young, 30 ans, a annoncé qu'il se retirait immédiatement du monde du spectacle. "Je reconnais tous mes crimes", a-t-il déclaré dans un communiqué mardi soir. "J'ai filmé des femmes sans leur consentement, j'ai partagé les images dans un chat et pendant que je faisais ça, je ne ressentais pas une grande culpabilité".

Selon la télévision sud-coréenne SBS, le salon de chat réunissait huit membres dont trois artistes hommes, parmi lesquels Jung Joon-young. Certains membres du groupe ont fait circuler des vidéos à caractère sexuel tournées en secret où figurent au moins dix femmes.

Une image de gens propres sur eux

Seungri, le chanteur du boys band BIGBANG, l'un des plus grands groupes de K pop de Corée du Sud, et qui a lui aussi annoncé sa retraite du monde du spectacle lundi, faisait partie de ce salon de chat, ajoute la chaîne de télévision. La star a pris cette décision alors qu'il est soupçonné d'avoir tenté de soudoyer des investisseurs en leur proposant les services de prostituées dans de multiples boîtes de nuit de Gangnam, quartier sélect de Séoul.

Les stars de la K-pop projettent en général une image de gens propres sur eux. Le gouvernement sud-coréen les soutient activement comme produit d'exportation, ce qui aggrave l'onde de choc suscitée par le scandale.

En 2016, Jung avait été inculpé pour avoir tourné une vidéo sexuelle sans le consentement de sa partenaire, mais le parquet avait renoncé aux poursuites par manque de preuves, après le retrait de la plainte de l'intéressée. La police de Séoul va l'entendre dans le courant de la semaine, a dit un porte-parole à l'AFP.

Une épidémie de "molka"

Pour sa part, Seungri, qui a de multiples intérêts dans des affaires diverses, dont une franchise internationale de restaurants, a été entendu par la police durant le weekend et inculpé pour "incitation à la prostitution".

Le nom du musicien de 29 ans est aussi mêlé à une enquête ouverte par la police sur le Burning Sun, club dont il était le directeur des relations publiques. Le personnel de la boîte de nuit est accusé de s'être servi de caméras cachées pour filmer des femmes et d'avoir utilisé drogues et alcool pour leur faire subir des agressions sexuelles.

La Corée du Sud fait face à une épidémie de "molka", phénomène qui voit des caméras cachées filmer généralement des femmes à leur insu dans les lieux publics. 

Jérôme Lachasse avec AFP