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Sara Forestier: "On n'a pas à avoir honte d'être victime"

La comédienne et réalisatrice Sara Forestier, signataire dans Libération, avec d'autres personnalités, d'une tribune intitulée "On a subi. On s'est tues. Maintenant on agit", était l'invitée de Ruth Elkrief, ce mercredi sur notre antenne.

Très engagée contre les violences faites aux femmes, Sara Forestier a signé ce mercredi, une tribune dans Libération, intitulée "On a subi. On s'est tues. Maintenant on agit", au côté d'autres personnalités du cinéma et des arts, comme Julie Gayet, Toni Marshall, Vanessa Paradis, Anna Mouglalis, Adèle Haenel, Camélia Jordana ou Sandrine Bonnaire.

Invitée ce mercredi soir sur notre antenne, l'actrice et réalisatrice a évoqué au micro de Ruth Elkrief, le rôle de cette fondation.

En quoi consiste l'appel de cette fondation?

C'est pour concrètement récolter des fonds. Plusieurs associations sont soutenues par cette fondation, des associations (soutenant des victimes) de violences sexuelles, mais aussi pour les femmes battues.

On peut se libérer de violences qu'on a subies, mais cela nécessite un accompagnement. Il y a parfois beaucoup d'incompréhension de la part des proches. Or dans ces associations, il y a des femmes qui sont formées et qui ont l"habitude de ce processus. J'ai très envie de dire à toutes les femmes qui nous écoutent: "N'ayez pas peur, n'ayez pas honte, ça peut arriver à n'importe qui. Il y a des gens qui peuvent vous comprendre, et la violence n'est pas une fatalité, on peut en sortir".

Avez-vous vous-même subi des pressions, dans votre métier?

J'ai essayé de ne pas céder à des chantages. Mais dans le quotidien de femmes qui ne sont pas actrices, des violences il peut y en avoir de toutes sortes. On parle beaucoup des violences sexuelles, j'ai aussi envie de parler des violences conjugales.

Les actrices françaises, contrairement aux Américaines n'ont pas donné de noms...

Là concrètement, ce des actrices françaises s'engagent, des gens du cinéma et qui demandent de l'action. Soutenir des associations, c'est quelque chose de beaucoup plus concret. Une femme mérite mieux que d'être simplement derrière un ordinateur et balancer ce qu'elle a à balancer. Elle mérite d'avoir une écoute, une humanité, un accompagnement. A la reconnaissance du préjudice. La violence, pour pouvoir s'en libérer, il faut qu'elle soit reconnue.

M. R.