BFMTV
People

R. Kelly plaide non coupable dans un deuxième dossier et reste en prison

R. Kelly à Chicago le 7 mai 2016

R. Kelly à Chicago le 7 mai 2016 - AFP

Une juge fédérale a ordonné le maintien en détention du chanteur de R&B, accusé d'agressions sexuelles sur des mineures.

Le chanteur américain R. Kelly a plaidé non coupable vendredi des nouveaux chefs d'accusation fédéraux dont il a été inculpé à New York, un dossier concomitant de celui instruit à Chicago et dans lequel il est également accusé d'agressions sexuelles sur des mineures.

Une juge fédérale a ordonné le maintien en détention de Robert Kelly, son vrai nom, qui était déjà sous le coup d'un jugement similaire dans la procédure en cours à Chicago. Une seconde audience technique est prévue vendredi en début d'après-midi, à l'issue de laquelle R. Kelly devrait être transféré à Chicago, où une audience a été fixée au 4 septembre.

Accusé depuis des décennies d'avoir incité des mineures à avoir des relations sexuelles avec lui et même d'avoir constitué un réseau d'esclaves sexuelles, le chanteur est désormais l'objet d'une série de procédures lancées contre lui depuis le début de l'année.

Nombreuses accusations

En début d'année, l'auteur et interprète du tube I Believe I Can Fly avait déjà été inculpé devant un tribunal de l'État d'Illinois. Le 16 juillet, il a plaidé non coupable d'une série de chefs d'inculpation devant un tribunal fédéral de Chicago, un différent niveau de juridiction. Le procureur fédéral de sa ville d'origine l'accuse de relations sexuelles avec des mineures, un crime fédéral sous certaines conditions. Il est aussi reproché au musicien et producteur de 52 ans d'avoir filmé certaines de ces relations sexuelles.

Dans la procédure en cours à Brooklyn, il est mis en cause pour des relations sexuelles avec des mineures mais aussi accusé d'avoir enlevé, séquestré, menacé et filmé, à leur insu, plusieurs jeunes filles et jeunes femmes dans quatre États différents.

Deux décennies d'accusations

R. Kelly avait été acquitté en 2008 à l'issue d'un procès lié à des enregistrements vidéo d'actes sexuels réalisés avec une jeune fille de 14 ans. Dans un contexte post #MeToo, il s'est de nouveau retrouvé dans la tourmente avec la diffusion en début d'année d'un documentaire en plusieurs parties le mettant en cause pour de multiples agressions sexuelles, notamment de filles de moins de 16 ans.

Plusieurs enquêtes ont alors été ouvertes et la maison de disques Sony Music a mis fin au contrat qui liait sa filiale RCA au crooner star des années 1990. Malgré la controverse, il a maintenu au fil des années une base de fans solide et continué de se produire en concert.

Benjamin Pierret avec AFP