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Que font vraiment Kevin Spacey et Harvey Weinstein dans leur cure de désintoxication sexuelle?

Harvey Weinstein et Kevin Spacey à New York en 2006

Harvey Weinstein et Kevin Spacey à New York en 2006 - Peter Kramer - Getty Images North America - AFP

Les deux hommes, accusés de multiples agressions sexuelles, suivent actuellement un traitement contre leur addiction dans le même centre, The Meadows, situé en Arizona. Mais en quoi consiste cette cure de désintoxication sexuelle?

Les affaires d'abus sexuels ont provoqué un véritable chaos à Hollywood. Un chaos né des révélations du New York Times et du New Yorker sur le producteur déchu Harvey Weinstein, accusé par une centaine d'actrices ou ex-collaboratrices d'harcèlement, agressions sexuelles ou viol. Depuis un mois, les langues se sont déliées et d'autres idoles sont tombées, comme Kevin Spacey, accusé de multiples abus sexuels. La star de House of Cards (éjectée de la série par Netflix après les révélations) vient de rejoindre le même centre, situé à Wickenburg dans le désert de l'Arizona, que le producteur américain pour lutter contre son addiction sexuelle. Mais qu'y font-ils réellement?

Comme le rapporte le site britannique DailyMail, The Meadows, l'établissement de luxe (31.000 euros par mois) qui compte désormais parmi ses patients Harvey Weinstein et Kevin Spacey, propose un programme pour mettre fin aux addictions sexuelles. Le centre, qui assure avoir le meilleur programme aux Etats-Unis pour les "sex addicts", propose un traitement de 45 jours au cours duquel chaque patient participe notamment à des activités en tout genre comme l'équitation, le yoga, le tai-chi, l'acupuncture ou la méditation.

Art, spiritualité et chevaux

Outre ces activités, Harvey Weinstein et Kevin Spacey ont la possibilité de participer à des cours de fitness, profiter d'une piscine ou d'aires de relaxations. Baptisée "Gentle Path" ("le doux chemin") et fondée par le docteur Patrick Carnes, cette cure de désintoxication sexuelle, réservée aux hommes, offre plusieurs manières à ses patients de lutter contre leur addiction, que ce soit via les conseils des médecins du centre ou des séances d'expressions artistiques.

Comme le précise The Meadows sur son site officiel, le programme a pour but de donner aux patients "le courage de faire face à leurs difficultés, en prenant en compte la douleur et le manque", de "les guérir de leur traumatisme émotionnel" et de faire en sorte qu'ils deviennent 'responsables de leurs propres sentiments, de leur comportement et de leur rémission".

Pour atteindre cet objectif, plusieurs thérapies sont mis à disposition. Celles-ci peuvent être en groupes ("les plus efficaces", promet le centre) ou individuelles. Comme l'explique le centre The Meadows, il existe différentes manières de surmonter ces addictions, que ce soit par l'art, la parole, les interactions avec des animaux (notamment les chevaux) ou la spiritualité. Le tout entouré par ces coachs spécialisés qui accompagnent les patients à se débarrasser de leur dépendance.

Weinstein, le mauvais élève

Dans cette célèbre clinique américaine, qui a vu passer des stars telles que Tiger Woods, Kate Moss ou Selena Gomez, Kevin Spacey et Harvey Weinstein vont tenter de remédier à leurs démons alors que les révélations sur leur passé de "prédateur sexuel" s'accumulent. Toutefois, si l'acteur oscarisé est rentré au centre depuis quelques jours seulement, Harvey Weinstein suit le traitement depuis plus longtemps, mais non sans quelques difficultés.

Selon la presse américaine, l'ancien magnat d'Hollywood fait figure de mauvais élève. Lui qui passe ses journées dans le centre, pour retourner dormir à l'hôtel le soir, arrive en retard aux séances de discussions collectives, s'endort sur sa chaise et ne se réveille que pour répondre à son téléphone, normalement interdit pendant les groupes de paroles. En raison de ce comportement, Harvey Weinstein, qui se dit victime d'une conspiration, est désormais suivi par un thérapeute individuel. De son côté, des proches de Kevin Spacey assurent que l'acteur souhaite "prendre le temps nécessaire" pour suivre ce traitement.

Fabien Morin