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Harcèlement: pour Angela Lansbury, les femmes doivent "s'en prendre à elles-mêmes"

L'actrice Angela Lansbury en mai 2016 à Beverly Hills.

L'actrice Angela Lansbury en mai 2016 à Beverly Hills. - Robyn Beck - AFP

Pour l'actrice de 92 ans, c'est en partie la faute des femmes, qui se rendent "attirantes", si elles sont harcelées sexuellement.

Angela Lansbury est un peu à contre-courant des voix féminines qui se sont élevées récemment, en réaction à l'affaire Weinstein. Pour l'ex-héroïne de la série Arabesque, aujourd'hui âgée de 92 ans, les femmes doivent "s'en prendre à elles-mêmes" si elles sont harcelées, parce qu'elles se mettent quatre pour se rendre attirantes".

Une voix pour le moins dissidente, au milieu du choeur d'actrices qui ont dénoncé et condamné non seulement le harcèlement dont elle ont pu faire l'objet au cours de leur carrière, mais aussi le sexisme qui règne dans le milieu.

"C'est le revers de la médaille, a déclaré l'actrice britannique sur Radio Times. Il faut bien admettre que depuis des temps immémoriaux, nous nous mettons en quatre pour nous rendre attirantes. Et malheureusement, cela s'est retourné contre nous - et voilà où nous en sommes aujourd'hui".

"Cela doit s'arrêter"

"Nous les femmes, devons parfois nous en prendre à nous-mêmes, a-t-elle ajouté. Je le pense vraiment. Même si c'est horrible de se dire qu'on ne peut pas se rendre aussi attirantes que possible sans être agressées et violées".

Adoucissant son propos, l'actrice a conclu: "Les femmes devraient-elles se préparer à cela? Non, elles ne devraient pas avoir à le faire. Une telle attitude n'a pas d'excuse. Et je pense que cela va s'arrêter maintenant - cela doit s'arrêter. Je pense que beaucoup d'hommes doivent commencer à s'inquiéter".

Le Telegraph, qui relaie l'information, évoque la réaction d'une association d'aide aux femmes violées. "C'est un mythe qui ne fait en rien avancer les choses, de dire que le viol et les autres formes de violence sexuelle sont causées ou 'provoquées par la sexualité des femmes ou leur attractivité'".

Magali Rangin