BFMTV
People

Philippe Torreton: "La jungle de Calais est une honte pour ce pays"

Philippe Torreton est le parrain de l'association "SOS Méditerranée"

Philippe Torreton est le parrain de l'association "SOS Méditerranée" - Martin Bureau - AFP

Parrain de l'association SOS Méditerranée, Philippe Torreton a livré son point de vue sur la façon dont l'Europe faisait face à la crise des migrants. Pour l'acteur, celle-ci n'est "pas à la hauteur de cette catastrophe humanitaire".

Ce samedi 20 février, l'Aquarius, un bateau affrété par l'association SOS Méditerranée, va être envoyé en direction de Lampedusa pour venir en aide aux migrants. Parrain de cette association humanitaire, Philippe Torreton s'est exprimé sur RTL pour évoquer cette mission qui permettra de secourir des embarcations en détresse et "sauver des vies".

Mais pour le comédien, actuellement au théâtre dans Cyrano de Bergerac, l'Union européenne n'emploie pas les bonnes méthodes pour gérer cette crise des migrants.

"L'Europe n'est pas à la hauteur de cette catastrophe humanitaire terrible dont on fait tout pour sous-estimer l'importance et l'ampleur. C'est vraiment déshonorant pour l’Europe," confie Philippe Torreton qui assure que "les pays font tout pour que ces migrants n'arrivent pas sur le sol européen".

"Les Calaisiens sont voisins de l'inaction de l'Etat et de l'Europe"

Pour le comédien, "il y a un devoir d'être humain, la politique cela vient derrière. Là, il y a une catastrophe humanitaire. Quand il y a un tsunami on ne se pose pas de questions. On y va. (...) Là, c'est la même chose, c'est une catastrophe."

Concernant la jungle de Calais et la décision de la préfecture du Nord-Pas-De-Calais d'évacuer la moitié du camp d'ici mardi pour les reloger, Philippe Torreton a expliqué que la jungle de Calais "était une honte pour ce pays".

"Il faut bien loger ces gens et les accueillir dignement. Il est hors de questions de mettre ces gens dans des baraquements, dans cette jungle où règne la loi du plus fort." Et d'ajouter:

"En même temps je me mets à la place des Calaisiens, on a le droit de vivre tranquillement. Ils sont voisins de cela, mais surtout voisins de l'inaction de l'État et de l'Europe."