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Nadine Trintignant soutient Roman Polanski, "un immense metteur en scène", accusé de viol

Nadine Trintignant sur BFMTV, le 13 novembre 2019.

Nadine Trintignant sur BFMTV, le 13 novembre 2019. - BFMTV

La réalisatrice, connue pour son engagement contre la violence faite aux femmes, soutient Roman Polanski, accusé d'agressions sexuelles sur mineures.

"Je suis là pour défendre Roman Polanski." La réalisatrice Nadine Trintignant, qui avait déjà défendu le cinéaste accusé d'agressions sexuelles sur mineures par plusieurs femmes, lui a réaffirmé son soutien ce mercredi matin sur BFMTV. 

"Je trouve très grave de l'embêter en ce moment, où il y a une remontée de l'antisémitisme en Europe, le jour de la sortie de son film sur Dreyfus", déclare-t-elle, avant de préciser qu'elle le défend parce que "c'est un immense metteur en scène".

"Il y a la jalousie"

Ce soutien intervient après que Le Parisien a publié vendredi dernier le témoignage de la photographe Valentine Monnier. Cette dernière dit avoir été "rouée de coups" et violée par le réalisateur franco-polonais en 1975 à l'âge de dix-huit ans, alors qu'elle était venue skier en Suisse avec une amie. Une accusation réfutée par l'avocat du cinéaste. 

"il a fait une chose grave il y a 44 ans", rétorque Nadine Trintignant. En 44 ans, il y a eu des milliers de femmes violées et on ne connaît pas le nom des hommes qui ont fait cette mauvaise action. On les laisse tranquille parce qu'ils s'appellent Dupont, Durant. Ce ne serait pas Roman Polanski, on lui ficherait la paix (...) On est toujours contre lui. Il y a la jalousie [envers] quelqu'un qui a réussi alors que c'était un petit Polonais sorti du ghetto."

"J'aurais plutôt tendance à le croire lui"

Elle ajoute: "Quand je ne vois pas quelque chose... j'ai vu tellement d'accusations à tort contre d'autres... Quand on ne voit pas les choses, j'aurais plutôt tendance à le croire lui qu'une femme qui a mis 44 ans à réfléchir pour le dénoncer [...] On devrait lui fiche la paix depuis le temps."

Valentine Monnier avait expliqué dans Le Parisien pour quelles raisons elle avait attendu si longtemps avant de parler. Poussée par l'affaire Weinstein, elle a ressenti le besoin de témoigner en raison de ce que Roman Polanski représente: "Les personnes publiques font figure d'exemples. En sacralisant des coupables, on empêche d'autres de mesurer la gravité de leurs actes."

Elle avait déjà déclaré par le passé dans les colonnes d'Elleaprès avoir signé une pétition de soutien pour le réalisateur: "Il est victime d’être un metteur en scène international connu".

Jérôme Lachasse