BFMTV
People

Muriel Robin outrée par les propos du cardinal Barbarin sur les prêtres et la pédophilie

Muriel Robin à Paris en 2013

Muriel Robin à Paris en 2013 - Gonzalo Fuentes - AFP

La comédienne française a jugé honteux les propos du cardinal Barbarin sur son "réveil tardif" face aux scandales pédophiles qui ont éclaté dans son diocèse.

"C'est vrai que mon réveil a été tardif. Si j'avais été en relation directe plus tôt avec des victimes et que j'avais vu la gravité des dégâts, je me serais dit: 'Il faut agir immédiatement'". Ces mots, en forme d'excuses, tenus par le cardinal Barbarin dans les pages du Parisien ce dimanche sur les scandales pédophiles dans son diocèse n'ont pas manqué de faire réagir la comédienne et humoriste Muriel Robin. Sur son compte Facebook, celle-ci a tenu à prendre la parole pour faire part publiquement de sa colère.

Dans un long post, Muriel Robin écrit, entre dégoût et ironie: "Et oui, je comprends tellement cher Cardinal. Tant qu'on n'a pas rencontré quelqu'un de violé, comment peut-on imaginer sa souffrance? Bien sûr! Pourquoi? Parce que ce n'est évidemment qu'en voyant la personne qu'on peut ressentir quelque chose de triste, de douloureux, voire même très douloureux qui se dégagerait de la dite personne. Alors que de loin, comment imaginer cela? C'est vrai."

"J'ai honte"

Actrice engagée, qui n'hésite jamais à dire tout haut ce qu'elle pense, comme lors de son récent passage dans Salut les Terriens!, la comédienne de 61 ans a alors poursuivi: "Prenez par exemple les enfants qui meurent de faim: je ne sais pas vous, mais moi, comme je ne les vois pas, je ne saurais pas vraiment dire si ils souffrent. C'est vrai que si j'étais 'en relation directe' avec eux, je mesurerais certainement mieux la gravité de leur situation."

Interpellant directement le primat des Gaules, Muriel Robin s'indigne: "Sachez que je n'ai, de mon côté, pas besoin d'être 'en relation directe' avec vous pour mesurer la gravité de vos propos et surtout m'interroger sur votre idée de la souffrance de l'autre. J'ai honte, je dois bien l'avouer. Une fois de plus. Alors je voudrais juste serrer dans mes bras les victimes qui ont pu lire Le Parisien ce matin, ce que vous auriez pu faire dès le début, au lieu de les insulter une deuxième fois."

Fabien Morin