Mort de Jean-François Parot, le créateur de Nicolas Le Floch

Il a écrit entre 2000 et 2017 quatorze aventures de Nicolas Le Floch, qui ont été traduites en une dizaine de langues.

Créateur du célèbre personnage Nicolas Le Floch, l'écrivain français Jean-François Parot est mort à l'âge de 71 ans, rapporte RTL. Entre 2000 et 2017, il a écrit quatorze aventures du commissaire de police agissant dans le Paris du XVIIIe siècle.

"C'est une longue et amicale aventure qui se termine", a déclaré à l'AFP Laurent Laffont, directeur général de la maison d'édition, précisant que l'auteur était décédé "d'une longue maladie" dans la nuit de mardi à mercredi. "C'est un être très délicat, très cher, très érudit qui disparaît, c'est une très grande peine pour nous".

Traduit en une dizaine de langues, son succès ne s'est jamais démenti, en France comme dans le monde entier. Selon Le Figaro, son personnage, campé à la télévision par Jérôme Robert, était devenu très populaire en Russie comme au Japon.

France 2 avait produit une douzaine d'adaptations des romans de Parot. La série s'était achevée en 2017 "à cause d'audiences trop faibles et d'un coût de production trop élevé", explique le quotidien.

Une carrière de diplomate

Né en 1946 à Paris, Jean-François Parot a commencé sa carrière comme diplomate en 1974, à Kinshasa d'abord, comme vice-consul, puis à Djibouti, Ho Chi Minh Ville, Ouagadougou, Athènes, Tunis et la Guinée-Bissau, où il a été ambassadeur de 2006 jusqu'à sa retraite en 2010.

"La vie m'a conduit à passer les concours du Quai d'Orsay mais j'ai toujours continué à m'intéresser au XVIIIe siècle", a confié il y a quelques années à l'AFP l'écrivain qui a imaginé son héros lors d'un rude hiver, alors qu'il était en poste à Sofia à la fin des années 90.

"Je me suis toujours senti, au fond, historien: en tant que diplomate, on est aussi quelqu'un qui s'intéresse à la culture, au passé des pays", soulignait alors le diplômé d'histoire et d'ethnologie, qui avait publié le premier volume des aventures du commissaire en 2000.

Le succès de Jean-François Parot repose sur une recette simple, résume Libération: "des personnages attachants, des énigmes un peu simplettes mais se terminant sur des happy-ends rassurantes, et une connaissance sans faille du Paris de l’Ancien Régime, servie par une langue savoureuse entrecoupée de longues digressions sur la nourriture".

Jérôme Lachasse avec AFP