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Michel Houellebecq laconique pour sa première exposition à New York

Michel Houellebecq à New York lors de son exposition, le 2 juin 2017

Michel Houellebecq à New York lors de son exposition, le 2 juin 2017 - Eduardo Munoz Alvarez - AFP

L'écrivain français était présent à New York pour l'inauguration de sa toute première exposition dans la ville américaine au sein de la galerie Venus.

Michel Houellebecq était ce vendredi 2 juin à New York pour inaugurer sa première exposition dans la métropole américaine, mais il a été peu disert et a même annulé au dernier moment une intervention, étant un peu souffrant. L'exposition, intitulée "French bashing" (dénigrement de tout ce qui est français), est une version miniature de la grande exposition Houellebecq montée au Palais de Tokyo à Paris l'an dernier: deux salles au lieu de 18, l'une obscure, l'autre éclairée, pour présenter une trentaine de photos ou photo-montages de cet écrivain controversé, parmi les plus célèbres des auteurs français à l'étranger.

Connu pour être également bon photographe, l'auteur de Particules élémentaires ou Soumission a indiqué utiliser souvent des photos pour écrire: "ça m'aide à visualiser les décors", a-t-il expliqué laconiquement. Dans la salle obscure, beaucoup d'images de paysages urbains français sans vie, aux couleurs ternes: barrière de péage, voies ferrées, grands ensembles...

Une présence écourtée

Dans la salle éclairée, des photos plus colorées mais guère plus animées, évoquant des destinations touristiques, notamment la côte espagnole, et un plancher carrelé de grandes cartes postales de centaines de destinations touristiques françaises. Pourquoi "French bashing", alors que depuis l'élection d'Emmanuel Macron, les Américains -démocrates en tout cas- chantent volontiers les louanges du nouveau président français, que tout oppose à Donald Trump? "Ne vous inquiétez, pas, ça reviendra", dit-il d'une voix à peine audible. Que pense-t-il de Trump? "Rien. Je ne pense jamais à lui", lâche-t-il encore.

Michel Houellebecq, en tenue presque négligée dans une ville où beaucoup soignent leur apparence, a indiqué via un attaché de presse "ne pas se sentir bien". Quelques heures plus tôt, il avait annulé pour cette raison une intervention à la librairie franco-américaine Albertine, où quelque 200 personnes étaient venues l'entendre. Du coup, il s'est surtout contenté de dédicacer quelques-uns de ses livres et de se laisser prendre en photo. Il devait quitter samedi New York, après y avoir passé une semaine. L'exposition à la galerie Venus de Manhattan doit durer jusqu'au 4 août.

Fabien Morin avec AFP