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Menacée, l'installation anti-Trump de Shia LaBeouf déplacée hors des Etats-Unis

L'acteur américain Shia LaBeouf, devant son installation "He will not divide us", le 24 janvier 2017, au lendemain de l'investiture de Donald Trump.

L'acteur américain Shia LaBeouf, devant son installation "He will not divide us", le 24 janvier 2017, au lendemain de l'investiture de Donald Trump. - Timothy A. Clary - AFP

Le projet de live-stream anti-Trump, imaginé par l'acteur Shia LaBeouf a dû être déplacé une nouvelle fois, menacé par des extrémistes. Cette fois-ci, il a quitté les Etats-Unis.

L'installation de l'acteur Shia LaBeouf qui devait offrir un forum d'expression anti-Trump durant sa présidence a été déplacée pour la troisième fois sous la menace d'extrémistes, jusqu'à Liverpool, d'où elle a été de nouveau délogée vendredi.

Le jour de l'investiture du président Donald Trump, le collectif LaBeouf, Rönkkö & Turner avait installé, à l'extérieur du musée de l'image (Museum of the Moving Image) de New York une caméra et invité le public à venir scander le slogan écrit juste au-dessus: "He Will Not Divide Us" (il ne nous divisera pas).

La caméra tournait en permanence et les images étaient retransmises en continu sur un site internet dédié, avec l'objectif de maintenir l'installation durant toute la durée du mandat de Donald Trump.

Mais quelques semaines plus tard seulement, le 10 février, le musée avait décidé de retirer l'installation, estimant que le lieu était devenu "une poudrière de violence" et évoquant de nombreux incidents impliquant des supporteurs de Donald Trump.

Du Nouveau-Mexique à Liverpool

Le collectif a transféré son projet dans le Nouveau-Mexique, à l'extérieur du El Rey Theater, une salle de spectacle d'Albuquerque.

Mais d'autres incidents ont eu lieu et l'installation a été de nouveau suspendue, le 8 mars. Shia LaBeouf avait indiqué, à l'époque, sur son compte Twitter, que des coups de feu avaient été entendus dans les environs.

Le collectif a décidé de modifier son projet et d'installer, dans un endroit tenu secret, un drapeau portant le slogan "He Will Not Divide Us" et dont l'image, filmée en continue, devait être retransmise en direct jusqu'à la fin du mandat.

Suprémacistes blancs

Mais selon la Foundation for Art and Creative Technology (FACT), de Liverpool, au Royaume-Uni, qui a ensuite accueilli le projet, des "suprémacistes blancs" sont parvenus à trouver l'endroit où était planté le drapeau et l'ont volé.

Le FACT, établissement dédié à l'image et aux arts, a pris le relais et mis en place le même drapeau mercredi.

"Les événements ont montré que les Etats-Unis ne sont plus un endroit sûr qui permette à cette oeuvre d'exister", ont regretté les trois membres du collectif, dans une déclaration publiée sur le site du FACT.

Mais le répit n'aura été que de courte durée car vendredi, l'établissement a retiré le drapeau, "sur les conseils de la police", a-t-il indiqué sur son site, évoquant des "intrusions".

Le compte Twitter "Ready Player On" (@ReadyPlayerOn) a publié une photo de deux personnes masquées, censées se trouver sur le toit du FACT.

M. R. avec AFP