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Marion Cotillard: "Plus d'une fois dans ma carrière j'ai dû esquiver des prédateurs"

Marion Cotillard, le 4 juillet 2016.

Marion Cotillard, le 4 juillet 2016. - Patrick Kovarik - AFP

Marion Cotillard a réagi à son tour à l'affaire Weinstein, et déclaré que le producteur était "malade et criminel".

L'actrice Marion Cotillard a posté ce lundi un long message sur son compte Instagram, sans image, pour réagir à l'affaire qui secoue tout Hollywood: le scandale Harvey Weinstein. Elle y raconte sa propre expérience, évoque le producteur, "malade et criminel", selon elle et salue le courage des femmes qui ont parlé.

"Plus d'une fois dans ma carrière j'ai été confrontée à une situation dans laquelle j'ai dû esquiver des prédateurs, écrit-elle en anglais. Toutes les femmes courageuses qui ont parlé vont, espérons-le, ouvrir un nouveau chapitre. J'ai beaucoup de respect pour elles et je les soutiens de tout mon coeur".

"Malade et criminel"

"Il est temps de dévoiler et de déconstruire ce système épouvantable. Il est temps pour nous les femmes ET les hommes, de le dénoncer haut et fort pour créer un profond changement pour que ces choses terrifiantes n'arrivent plus jamais. (...) Ce qui se passe aujourd'hui est très important. Pour tout le monde. Important pour Harvey Weinstein. Il doit faire face à ce qu'il a fait pendant trop longtemps et a besoin de comprendre qu'il est malade et criminel et qu'il doit se racheter".

Nombreuses sont les actrices, américaines mais aussi françaises qui ont révélé avoir été victimes du producteur prédateur. Emma de Caunes Judith Godrèche, Léa Seydoux ou encore Eva Green ont vécu elles aussi le harcèlement du tout puissant magnat hollywoodien.

Isabelle Adjani a quant à elle voulu témoigner du climat de misogynie qui règne dans le cinéma français. "Dans les maisons de production ou chez les décideurs, j'ai souvent entendu: "Toutes des salopes, toutes des putes de toute façon, ces actrices !", a-t-elle ainsi livré dimanche au JDD.

L'affaire Weinstein a été révélée le 10 octobre dernier dans un article du New Yorker.

M. R.