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"Liberté d'importuner": Catherine Deneuve revient sur la polémique

Catherine Deneuve

Catherine Deneuve - Angela Weiss / AFP

La célèbre actrice français a évoqué la polémique suscitée par la tribune sur "la liberté d'importuner". Elle demande aux compagnies d'adopter "un code de conduite".

Plus de six mois après avoir signé la tribune sur "la liberté d'importuner" publiée dans Le Monde, Catherine Deneuve revient sur la polémique dans les colonnes de Harper's Bazaar. Et affiche des propos plus modérés qu'en janvier dernier.

"J'ai toujours été du côté des femmes", martèle la comédienne, tout en précisant qu'une frontière floue existe entre pouvoir et séduction: "Le désir est au cœur de nombreuses professions créatives, comme le cinéma, la musique et la photographie de mode. Le défi est de connaître les limites et de comprendre la différence entre flirter et aller trop loin". 

"Un code de conduite"

La grande actrice du cinéma français estime que les compagnies doivent adopter "un code de conduite" et "qu'il est temps que cela commence dans les écoles": "Les garçons tentent de séduire les filles et souvent ils sont trop insistants - c'est vraiment une question d'éducation". 

Elle ajoute, cependant, au sujet des castings: "Au début, cela n'a pas grand chose à voir avec le talent, mais avec l'apparence physique. Lorsqu'une jolie ou une très belle femme entre dans une pièce, elle attire l'œil. C'est injuste, mais c'est la vie". 

"Je salue fraternellement toutes les victimes d'actes odieux"

Interrogée par Libération en janvier dernier, Catherine Deneuve avait indiqué qu'elle jugeait le texte sur la "liberté d'importuner" "vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste".

Assumant ses propos, elle avait rappelé son goût pour "la liberté": "Je n'aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d'arbitrer, de condamner".

Elle avait enfin tenu à présenter ses excuses aux victimes d'agression: "Je salue fraternellement toutes les victimes d'actes odieux qui ont pu se sentir agressées par cette tribune parue dans Le Monde, c'est à elles et à elles seules que je présente mes excuses".

Jérôme Lachasse