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Liam Neeson confie sa honte d'avoir eu envie de "tuer" un Noir pour venger une proche violée

Liam Neeson

Liam Neeson - Michael loccisano / Getty Images North America / AFP

L'acteur britannique confie avoir été traversé par l'envie de "tuer" un Noir pour venger un viol dont une personne de son entourage avait été victime, une pensée qu'il assure profondément regretter aujourd'hui.

L'acteur britannique Liam Neeson a confié au journal The Independent avoir été traversé par l'envie de "tuer" un Noir pour venger un viol dont une personne de son entourage avait été victime, une pensée qu'il assure profondément regretter aujourd'hui.

L'acteur de 66 ans s'est livré au quotidien en ligne dans le cadre d'une interview réalisée à New York pour la promotion de Sang froid, où il incarne un père qui décide de venger le meurtre de son fils par un cartel de la drogue.

Alors que Liam Neeson aborde les ressorts psychologiques du film, et la colère inhérente à la perte d'un proche, il change de ton, soudainement, pour évoquer son propre vécu, selon le récit de l'entretien.

"Je vais vous raconter une histoire vraie", dit-il. Rentrant de l'étranger, Liam Neeson découvre qu'une de ses proches, non identifiée par l'acteur, a été victime d'un viol. "J'ai demandé: savait-elle qui a fait ça? Non. De quelle couleur ils étaient? Elle a répondu que c'était une personne noire".

La vengeance ne "mène qu'à [...] plus de meurtres"

Alors, "j'ai honte de le dire, J'ai parcouru les rues avec une matraque, en espérant être approché par quelqu'un. J'ai fait ça pendant peut-être une semaine, en espérant qu'un 'bâtard noir' sortirait d'un pub pour me chercher des noises. Comme ça j'aurais pu...", poursuit-il, avant de s'interrompre un instant et d'ajouter: "Le tuer".

"C'est horrible, horrible, quand j'y repense, d'avoir fait ça", assure la star de La Liste de Schindler, Gangs of New York ou Taken. La vengeance ne "mène qu'à plus de vengeance, à plus de meurtres".

L'acteur n'en est pas à sa première interview choc. L'an passé, il avait estimé à la télévision irlandaise qu'il y avait "un peu une chasse aux sorcières" à Hollywood après les nombreuses accusations de harcèlement et agressions sexuelles formulées dans le sillage de l'affaire Weinstein.

"On fait tous du profilage racial. C'est horrible à admettre mais on le fait tous. Je sais que moi je le fais", avait-il également déclaré au Guardian en 2014 au moment de la promotion de Non-Stop.

Jérôme Lachasse avec AFP