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Le nouveau clip de Taylor Swift accusé de colonialisme blanc

Taylor Swift dans son clip "Wildest Dreams"

Taylor Swift dans son clip "Wildest Dreams" - Capture d'écran Youtube

La vidéo Wildest Dreams de Taylor Swift, sortie dimanche, est au cœur d’une polémique. Les médias américains accusent le clip d’être colonialiste.

Taylor Swift est au cœur d’une tempête médiatique dont elle se serait sûrement bien passée. La popstar, qui fera bientôt son entrée dans le livre des records pour avoir atteint trois fois de suite la meilleure place des charts américains, est accusée de colonialisme suite à la sortie de sa dernière vidéo, Wildest Dreams.

Dans ce clip, à l’esthétique années 50, la chanteuse américaine incarne une actrice qui tombe éperdument amoureuse de son partenaire à l’écran (ici interprété par le fils de Clint Eastwood, Scott) lors d’un tournage qui se déroule en Afrique.

Un scénario qui a déplu à de nombreux journalistes américains, dont ceux de la radio NPR, qui se sont dit "choqués" de voir "une version ‘glamour’ de l'Afrique coloniale fantasmée par les blancs", car "le colonialisme n’a jamais été ni romantique ni beau. La période était brutale et les traitements abusifs".

Sur le Huffington Post américain, les critiques à l’égard de la starlette fusent. "Plutôt que de s’approprier une culture, Taylor Swift a opté pour l’option plus osée qui consiste tout simplement à incarner l’exploitation politique d’une région du monde et de son peuple", a écrit la critique Lauren Ducan. Avant d’ironiser: "C'est courageux, vraiment. Presque aussi courageux que se mouvoir avec sensualité à côté d'un vrai lion".

"Pour un clip qui se passe en Afrique, il est à peu près aussi blanc qu’un marché fermier du dimanche matin" ajoute The Daily Dot.

La réponse du réalisateur

Si Taylor Swift n’a pas répondu aux critiques, le réalisateur du clip, lui, a tenu à démentir les allégations. Comme le rapporte Entertainment Weekly, Joseph Kahn a répliqué que Wildest Dreams n’était pas "à propos du colonialisme, mais à propos d’une histoire d’amour sur un tournage en Afrique, en 1950".

Selon lui, "le seul but était de raconter une relation tragique avec une esthétique hollywoodienne" et que si peu de personnes noires apparaissent à l’écran, elles sont pourtant nombreuses à avoir participé à la réalisation.

Enfin, il conclut en rappelant que Taylor Swift a choisi de donner toutes les recettes de cette vidéo à la African Parks Foundation, qui protège les animaux en voie de disparition et soutient financièrement le peuple africain.

Nawal Bonnefoy
https://twitter.com/nawalbonnefoy Nawal Bonnefoy Journaliste people, culture et mode BFMTV