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Le maire de Kyoto demande à Kim Kardashian de ne pas nommer sa ligne de lingerie "Kimono"

Kim Kardashian le 3 décembre 2018

Kim Kardashian le 3 décembre 2018 - Dominik Bindl / Getty Images North America / AFP

Le responsable des arts traditionnels pour la ville de Kyoto a confié être inquiet "de la diffusion d'une mauvaise compréhension de ce qu'est le kimono en raison de la puissance d'influence" de Kim Kardashian.

Le maire de Kyoto, l'ancienne capitale impériale du Japon, a décidé d'écrire à Kim Kardashian pour lui demander de renoncer à appeler sa gamme de lingerie "Kimono".

En dévoilant sa nouvelle gamme de sous-vêtements sculptants, la star américaine de télé-réalité a déclenché la semaine dernière une tempête sur les réseaux sociaux où elle a été accusée d'appropriation culturelle. Sur Twitter, le débat fait rage avec le hashtag "#KimOhNo".

Inquiétés par "la diffusion d'une mauvaise compréhension de ce qu'est le kimono"

Le maire de Kyoto, Daisaku Kadokawa, a écrit en fin de semaine dernière à la star pour lui demander de reconsidérer son choix d'appellation, d'après des responsables de la cité japonaise.

"(Je) vous demande de reconsidérer votre décision d'utiliser le nom Kimono pour votre marque", écrit-il dans sa missive rédigée en anglais. "Le Kimono est une robe traditionnelle façonnée par les richesses de notre histoire et de notre nature", poursuit-il en l'invitant à visiter sa ville pour s'initier à la culture du kimono.

"Nous sommes inquiets de la diffusion d'une mauvaise compréhension de ce qu'est le kimono en raison de la puissance d'influence de Madame Kardashian", a ajouté de son côté Mai Sakai, responsable des arts traditionnels pour la ville de Kyoto.

Le terme de "kimono" désigne littéralement "quelque chose que l'on porte". Kim Kardashian, qui en fait un jeu de mots sur son prénom, a déclaré au quotidien américain New York Times n'avoir nullement l'intention de produire des vêtements qui "ressembleraient de quelque manière que ce soit à l'habit traditionnel ou le déshonorerait".

Un habit raffiné

Autrefois base de la garde-robe japonaise, le kimono est aujourd'hui souvent réservé aux grandes occasions comme des mariages et surtout porté par des femmes. Cet habit raffiné peut coûter des sommes astronomiques et a la réputation d'être difficile à porter. Les femmes recourent fréquemment aux services d'experts pour revêtir un kimono car cela nécessite moult pliages et nouages.

Le monde de la mode est régulièrement secoué par des polémiques sur l'appropriation culturelle. Récemment, le gouvernement mexicain a protesté contre l'utilisation de motifs textiles ethniques par la maison de couture new-yorkaise Carolina Herrera pour sa collection Resort 2020.

Nawal Bonnefoy avec AFP