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Le chanteur R. Kelly, nouvelle cible du mouvement Time's Up

R. Kelly en concert à Chicago en mai 2016

R. Kelly en concert à Chicago en mai 2016 - Daniel Boczarski - Getty Images - AFP

Le mouvement de soutien aux victimes d'abus sexuels réclame une enquête sur le chanteur, et invite les plateformes de streaming, sa maison de production et les organisateurs de concerts à "couper les ponts".

Après Harvey Weinstein, place à R. Kelly. Lundi, Time's Up a lancé une campagne afin de mettre fin à la carrière du chanteur de R&B. Le mouvement de soutien aux victimes d'abus sexuels réclame une enquête sur les accusations qui l'entourent depuis des années, même s'il n'a jamais été condamné.

L'organisation WOF ("Women of color"), une des organisations membres du mouvement Time's Up, cite la condamnation jeudi dernier de l'ex-légende de la télé américaine Bill Cosby pour agression sexuelle comme "le début" d'actions destinées à aider les femmes noires ayant été abusées. Elle demande à ce que "des enquêtes appropriées" soient menées suite aux informations accusant le chanteur de I Believe I Can Fly d'abus sexuels sur des femmes, parfois mineures, au fil des années.

#MuteRKelly

Se ralliant au hashtag #MuteRKelly ("Faites taire R. Kelly") sur Twitter, WOF appelle notamment sa maison de disques RCA, les plateformes de streaming Spotify et Apple Music et les organisateurs du prochain concert du chanteur le 11 mai à Greensboro, dans l'Etat de Caroline du Nord, à "insister sur la sécurité et la dignité des femmes quelles qu'elles soient".

"Nous appelons ceux qui tirent profit de sa musique à couper les ponts" avec lui, a tweeté une des fondatrices de Time's Up, la réalisatrice Ava DuVernay.

Accusé d'avoir des quasi-esclaves sexuelles

R. Kelly, 51 ans, Robert Sylvester Kelly de son vrai nom, a déjà été retiré de la liste des artistes qui devaient se produire samedi à un concert à l'Université d'Illinois de Chicago, sa ville natale. 

"Je n'avais jamais vu un concert annulé sur de simples rumeurs, mais j'imagine qu'il y a un début à tout", a-t-il réagi sur Instagram avant de supprimer sa publication, en s'excusant auprès de ses fans.

Le chanteur avait été inculpé pour pornographie sur mineurs en 2002, mais finalement acquitté en 2008. Selon une enquête publiée en juillet 2017 par le site d'informations Buzzfeed, le chanteur a aussi été accusé d'avoir des quasi-esclaves sexuelles à ses domiciles de Chicago et Atlanta, même si les allégations publiées, démenties par le chanteur, n'ont débouché sur aucune inculpation.

Une plainte a par ailleurs été récemment déposée contre lui auprès de la police de Dallas par une femme qui affirme qu'il l'a sexuellement agressée alors qu'ils avaient eu une liaison quelques mois durant, selon le magazine Rolling Stone.

N.B. avec AFP