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La star de Clem, Lucie Lucas, affirme à son tour avoir été victime d'abus sexuels et de viols

Lucie Lucas

Lucie Lucas - Valéry Hache - AFP

L'actrice de la série Clem décrit de nombreux abus dans un texte publié sur Instagram et appelle à un réveil de la société.

Lucie Lucas ne veut plus se taire. Dans un long message publié sur Instagram samedi, à l'occasion de la marche contre les violences faites aux femmes, l'actrice de la série Clem dénonce, à son tour, les abus sexuels et les viols dont elle affirme avoir été victime.

Elle commence par son enfance, lorsqu'au foot les petits garçons la "coinçaient quotidiennement dans les toilettes" et l'"obligeaient à garder leur langue dans (sa) bouche". Puis elle raconte la manière dont son professeur de théâtre la touchait, les remarques inappropriées de certains de ses professeurs. Puis elle revient sur son adolescence, quand son béguin de vacances a abusé d'elle:

"J'aimais secrètement ce garçon (...) mais je n'ai pas aimé qu'il s'en aperçoive et me viole dans sa cave quand je pleurais toutes les larmes de mon corps en disant 'non' mais que je ne criais pas ni ne me débattais, pour épargner ma mère qui attendait dans sa voiture à quelques mètres de là que je finisse mes 'adieux romantiques'." 

Les abus du monde du divertissement

Elle raconte ensuite avoir subi un deuxième viol: "J'aimais tant ce petit copain mais je n'ai pas aimé qu'il me viole avec la volonté de faire mal et de me punir parce qu'il pensait que je l'avais trompé."

Enfin, l'actrice de Clem dénonce les abus dont elle a été victime au sein de l'industrie du divertissement. Lorsqu'elle était mannequin et que les photographes la "reluquaient" et la "touchaient", puis en tant qu'actrice, quand un réalisateur lui a "fait du chantage pour qu'(elle se) mette nue devant toute l'équipe pour une scène", lui a promis qu'on ne verrait son corps "que de loin" à l'écran, puis qu'elle a découvert "devant (sa) télé" qu'on lui avait menti.

"Nous sommes la moitié de l'humanité"

Lucie Lucas conclut en demandant, au nom de "la moitié de l'humanité", "le respect, la tranquillité, la vie":

"Nous voulons vivre dans un monde où nous aimons et respectons les hommes et jamais ne les craignons."

En légende, l'actrice précise qu'elle ne veut ni "tribunal populaire" ni "tribunal du tout", et salue Adèle Haenel, l'actrice qui accuse le réalisateur Christophe Ruggia d'attouchements lorsqu'elle était mineure:

"Adèle à raison, il n'y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller, avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l'épanouissement de chacun dans l'équité et la justice."
Benjamin Pierret