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La condamnation de Calogero pour plagiat confirmée en appel

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- - AFP/François Nascimbeni

Le chanteur a été condamné "pour contrefaçon" par la cour d'appel de Paris. Celle-ci a estimé que son titre Si seulement je pouvais lui manquer présentait de fortes similitudes avec l'oeuvre d'un autre compositeur.

La cour d'appel de Paris ne lui aura pas donné raison. Elle vient de condamné le chanteur Calogero pour "contrefaçon", estimant que sa chanson Si seulement je pouvais lui manquer présentait de fortes similitudes avec l'oeuvre d'un autre compositeur.

Condamné en première instance, le chanteur avait fait appel de la décision, son avocat Me Simon Taharn évoquant "un combat pour l'honneur". Mais la cour d'appel a intégralement confirmé le 26 juin le premier jugement.

Le chanteur était poursuivi par Laurent Feriol, qui a composé une oeuvre intitulée Les chansons d'artistes fin 2001, déposée à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).

"Des similitudes de l'ordre de 63% de notes communes"

Après avoir fait procéder par un expert à une comparaison des deux oeuvres, Laurent Feriol avait saisi la justice, qui lui a donné raison dans un jugement rendu le 16 mai.

Le tribunal avait retenu l'antériorité de l'oeuvre du plaignant par rapport à celle de Calogero, contestée par ce dernier, et estimé que "les refrains des deux oeuvres présentent d'importantes similitudes, de l'ordre de 63% de notes communes".

Le tribunal avait condamné solidairement Calogero et son frère, compositeur de la chanson, l'éditeur et le distributeur à verser au plaignant près de 80.000 euros de dommages et intérêts et le tribunal a ordonné une expertise pour fixer le montant du préjudice matériel. Mais le tribunal avait limité à 25.000 euros le versement des dommages et intérêts en attendant la décision de la cour d'appel.

Calogero déjà condamné en 2010 pour contrefaçon, puis blanchi

La décision de la cour d'appel tombée, le TGI de Paris doit désormais se prononcer sur le préjudice. L'avocat de Calogero avait souligné que le titre Les chansons d'artistes n'avait fait l'objet que d'une diffusion confidentielle, et qu'"à supposer qu'elle ait été créée antérieurement", il ne pouvait s'agir que d'une "rencontre fortuite".

Calogero avait déjà été condamné en mars 2010 pour contrefaçon pour sa chanson Un jour parfait, mais il a été blanchi un an plus tard.

F. M. avec AFP