L'hommage d'Antoine de Caunes à Philippe Gildas: "Je viens de perdre un père"
Antoine de Caunes l'avait promis, lundi, avant l'hommage à Philippe Gildas sur France Inter, "On fera en sorte que ce ne soit pas triste".
Et l'ancien chroniqueur de Nulle Part ailleurs, qui a si souvent fait pleurer (de rire) Philippe Gildas, aux manettes de l'émission pendant 10 ans sur Canal+, a tenu sa promesse. Sa chronique dans Popopop, qu'il anime sur France Inter, à la mémoire du journaliste et animateur, disparu samedi à l'âge de 82 ans, était tendre et facétieuse, mais surtout pas triste.
"Je n'irai pas par quatre chemins, je viens de perdre un père. Avec le mien, ça fait deux. Et perdre une paire de pères, c'est certes plus confortable dès qu'il s'agit de s'asseoir, mais au quotidien, c'est un peu lourd à porter", a lancé Antoine de Caunes, fidèle à ce style émaillé de jeux de mots parfois hasardeux qui ont fait les riches de Nulle Part Ailleurs, sous les traits de Pine d'huître, Gérard Langdepüte ou Dédé l'embrouille.
"Une moumoute bleu grand-mère"
"Philippe était le plus curieux des hommes, non pas parce qu'il était petit, Breton, avec de grandes oreilles, une moumoute bleu grand-mère et un goût pour les cigares au calibre Rocco Siffredi, mais parce que rien d'humain ne l'indifférait. Ce qui en langage courant s'appelle la bienveillance. Ce qui, dans notre époque, manque cruellement. Aujourd'hui, c'est lui me manque cruellement", a-t-il ajouté, en préambule à son Popopop consacré à Philippe Gildas.
Antoine de Caunes était entouré pour l'occasion Bruno Gaccio et Laurent Chalumeau, anciens auteurs des Guignols, Pierre Lescure, ex-patron de Canal+, et les animatrices Ariane Massenet et mademoiselle Agnès. Au cours d'une heure ponctuée de rires et de souvenirs, ils ont évoqué avec la personnalité de Philippe Gildas, le moquant tendrement, comme du temps de Nulle Part Ailleurs.