Jul réalise la dernière volonté d'un fan atteint d'une leucémie en freestylant avec lui

Une vidéo du rappeur et du jeune fan, mort le 21 août, a été visionnée près de 150.000 fois. On y voit les deux hommes en voiture en plein freestyle.

Moreno, un jeune garçon de 11 ans, est mort le 21 août à Toulouse après avoir lutté pendant plusieurs années contre une leucémie. Fan du rappeur Jul, il avait un rêve: rencontrer son idole avant qu'il ne soit trop tard. Grâce au voisin de sa famille, l'artiste Dejya, il a pu réaliser son rêve.

"Au début, Moreno voulait juste une casquette de Jul. Comme je suis artiste, ses parents se sont dit que ça serait plus facile pour moi d'en récupérer une. Moi, dans ma tête, je me disais déjà que ça allait être compliqué. Mais je ne lâche jamais rien", raconte à La Dépêche du Midi l'homme qui a "décidé de laisser tomber [ses] vacances" pour aider l'enfant.

Dejya contacte via les réseaux sociaux l'interprète de Tchikita. "Je me suis dit qu’un petit message, plus un autre petit message, etc, pourrait devenir un gros message. J’ai été suivi par toutes les communautés, sans haine. J’ai été très touché par cela." Partagé par des rappeurs et des footballeurs influents, le message atteint finalement Jul, qui entre en contact avec Dejya. 

"Ce jour-là, je peux dire que j'ai vu ce qu’est le bonheur"

Début août, le rappeur appelle ce dernier: "C’était Jul, il me dit qu’il est à Toulouse, prêt à rencontrer Moreno." Celui-ci, alors chez ses grand-parents, revient vite chez lui:

"Pour lui c’était incroyable. Vous imaginez, l’artiste qui vend le plus d’albums en France, dans son salon. Moreno était son premier fan. Ce jour-là, je peux dire que j’ai vu ce qu’est le bonheur", se souvient Dejya.

Selon lui, Jul est venu seul, "sans artifices": "Dans ses yeux j’ai vu qu’il était aussi très ému de rencontrer Moreno. Ce n’est pas l’artiste qu’on a vu ce soir-là, mais l’homme." Jul, Moreno et Dejya se sont filmés en voiture. Dans une vidéo visionnée près de 150.000 fois sur YouTube, on y voit les trois compères en plein freestyle.

Jérôme Lachasse