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Jean-Michel Jarre raconte la crémation "surréaliste" de son père 

Jean-Michel Jarre en studio à Bougival, en septembre 2015

Jean-Michel Jarre en studio à Bougival, en septembre 2015 - Thomas Samson - AFP

Jean-Michel Jarre, invité de Michel Drucker dimanche, a raconté l'incinération assez étrange de son père, le musicien Maurice Jarre.

"Ca pourrait être une scène d'Almodovar", invité sur le plateau de Vivement dimanche pour promouvoir son autobiographie Mélancolique Rodéo, le musicien Jean-Michel Jarre a raconté l'incinération de son père, Maurice Jarre, mort en 2009. Une scène qu'il a qualifiée de "surréaliste". 

"On est devant un cercueil, on découvre que c'est un cercueil de location. Je l'ignorais. Avant ça, j'ignorais que les cercueils se louaient comme un smoking, une sorte de mort sur son 31", évoque-t-il. 

"Pleurer de rire"

"Sur le chemin de la crémation, on s'aperçoit, quand le cercueil sort du corbillard, que mon père est dans une sorte de carton d'emballage. Avec les pieds qui dépassent. C'est une des scènes les plus surréalistes de ma vie, et chaque fois que je la raconte, j'ai envie de pleurer de rire, ou l'inverse". 

Selon le musicien, c'est l'épouse de son père, Fui Fong Khong, qui avait organisé ces funérailles. 

A sa mort, Maurice Jarre, compositeur français installé aux Etats-Unis, auteur de nombreuses musiques de films, lègue par testament l'intégralité de ses biens à sa dernière épouse, Fui Fong Khong, avec laquelle il s'était marié en 1984.

Déshérités par leur père​​​​

Les enfants Jean-Michel et Stéfanie, nés en 1948 et 1966 de deux précédents mariages, avaient alors cherché à faire valoir leurs droits sur cette succession, qui ne leur octroyait rien. Et pour cause: Maurice Jarre avait lui-même précisé qu'il oubliait "intentionnellement et volontairement" de prendre des mesures testamentaires pour ses enfants.

Ceux-ci ont cherché à obtenir gain de cause devant la justice, demandant notamment à être protégés de la loi californienne, dont ils estimaient qu'elle les discriminait dans le cas de cette succession, et faisant valoir le "principe essentiel" de la réserve héréditaire - qui en France empêche que l'on déshérite ses enfants.

Mais au terme d'un long combat, la Cour de cassation a finalement fait sonner le glas. Dans un arrêt du 27 septembre 2017, elle a ainsi estimé que la loi successorale étrangère appliquée n'était pas discriminante à leur encontre, et que la réserve héréditaire ne "constitue pas un principe essentiel" du droit français.

Magali Rangin avec AFP